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Textes écrits par des participants à mes ateliers et à mes stages d'écriture, manifestations littéraires, concours... 

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Anne B.
03 décembre 2024
Textes d'ateliers

Sa déambulation baroque, colosse barbu porté par son caddy, animait tout le quartier. Je craignais son apparition, démarche incertaine, marin bousculé par une mer houleuse. Il fendait sans un regard le flot des voitures, capitaine au long cours à la recherche d'un port d'attache, insensible aux clam...

Derniers commentaires

Invité - Françoise Gailliard La petite robe noire
2 décembre 2024
Bonjour Stéphanie et Gina Merci pour vos commentaires qui me touchent. Amicalement. Françoise
Invité - Stéphanie La petite robe noire
24 novembre 2024
Joli texte et histoire avec ses transitions de dimensions bien maîtrisées.
Invité - Gina La petite robe noire
24 novembre 2024
Quel beau texte! J'aime beaucoup, il m'a emportée !

Mon blog personnel

Des articles sur l'écriture, des conseils, des exemples, des bibliographies et mes propres textes. Ci-dessous, les derniers articles publiés.

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Barcarolle numéro 1, jouée par Philippe si souvent le matin...
Barcarolle numéro 1, jouée par Philippe si souvent le matin...
La musique de Fauré vient et revient par vagues, allant me chercher, chaque fois, comme, un peu plus loin, elle va plus profond, arasant les défenses, elle met à nu la nostalgie. Mouvement d’émotions...

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J'étais encore très jeune quand je l'ai rencontrée pour la première fois.

Grande et élancée, ses cheveux longs lui tombant dans les yeux, courbée, elle ramassait des petits cailloux blancs sur le bord de la route. Elle ne m'a pas remarquée ou bien elle a fait comme si, absorbée dans sa quête futile. J'imagine qu'à cette époque-là, je ne l'intéressais pas vraiment.

Je la croisais parfois en arrivant chez des gens : j'entrais tandis qu'elle sortait, énorme et gonflée, elle traînait un sac gris et poussiéreux, apparemment très lourd, ses longs cheveux voilant toujours son visage.

Il lui arrivait soudain d'apparaître dans les fêtes où j'étais invitée, au milieu des rires et des conversations, dans les vapeurs d'alcool, je la regardais. Assise par terre, les cheveux comme un rideau, elle traçait des cercles sur le sol de ses longs doigts aux ongles impeccablement vernis.

Dans ces moments-là, j'avoue que je l'aimais comme une connaissance qu'on croise au hasard des jours, elle me rendait spéciale, originale croyais-je.

Puis, pendant longtemps, elle ne m'a pratiquement plus rendu visite. Il me semblait l'apercevoir de loin, tournant le coin de la rue quand j'amenais les enfants à l'école.

Les années ont passé, je sentais de plus en plus souvent sa présence qui me donnait la chair de poule à présent.

Ce n'est que très récemment que j'ai enfin croisé son regard. Quand cela vous arrivera, vous comprendrez que rien ne sera plus jamais comme avant.

Elle n'est pas cette jeune femme un peu trop bavarde que vous fuyez, ni cet homme un peu trop stressant que vous délaissez, non, elle a le visage pâle, mangé par de grands yeux sombres qui vous renvoient votre propre reflet. Elle sait tout de vous et son silence est le plus terrible des reproches.

Cette petite cohabitation déplaisante a duré quelque temps, j'ai même tenté de l'écoeurer en me saoulant consciencieusement tous les soirs. Peine perdue, au matin, elle m'attendait au pied du lit, elle ne me quittait plus.

Le jour où tout a changé, je m'en souviens très bien, j'ai pris une longue douche brûlante, je me suis habillée pour la première fois depuis des semaines et je suis allée me promener sur la plage déserte. La sensation du sable sous mes pieds nus, le bruit du ressac, l'odeur salée de la mer me rendaient à moi-même. Bien sûr, elle était là tout à côté, je l'ai regardée en souriant et elle a hoché la tête d'un air entendu. J'ai compris que ce n'était pas si terrible de la connaître, alors je l'ai prise par la main et nous sommes rentrées lentement vers la maison.

Comme je n'avais plus honte, j'ai salué tous ceux que je croisais : je crois bien qu'ils étaient tous accompagnés comme moi, certains baissaient la tête, encore mal à l'aise, mais il y en a un qui s'est arrêté pour me parler. J'ai vu tout de suite qu'il l'avait apprivoisée aussi ; demain ou un autre jour, on ira boire un café et nous les ferons se rencontrer, nos solitudes. 

Romantiser le monde ?
Fiction et projection de soi

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Commentaires 1

Sylvie Reymond Bagur le mardi 5 avril 2022 09:23

De nouveau avec ce texte, nous découvrons la subtilité, la proximité et la vérité humaine que peuvent porter en elles les allégories bien menées.

De nouveau avec ce texte, nous découvrons la subtilité, la proximité et la vérité humaine que peuvent porter en elles les allégories bien menées.
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mardi 3 décembre 2024

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Phrases d'auteurs...

"Si vous avez quelque chose à dire, tout ce que vous pensez que personne n'a dit avant, vous devez le ressentir si désespérément que vous trouverez un moyen de le dire que personne n'a jamais trouvé avant, de sorte que la chose que vous avez à dire et la façon de le dire se mélangent comme une seule matière - aussi indissolublement que si elles ont été conçus ensemble."  F. Scott Fitzgerald

"Le romancier habite les seuils, sa tâche est de faire circuler librement le dedans et le dehors, l'éternité et l'instant, le désespoir et l'allégresse."  Yvon Rivard

" La vie procède toujours par couples d’oppositions. C’est seulement de la place du romancier, centre de la construction, que tout cesse d’être perçu contradictoirement et prend ainsi son sens."  Raymond Abellio

"Certains artistes sont les témoins de leur époque, d’autres en sont les symptômes."  Michel Castanier, Être

"Les grandes routes sont stériles." Lamennais 

"Un livre doit remuer les plaies. En provoquer, même. Un livre doit être un danger." Cioran

"En art, il n’y a pas de règles, il n’y a que des exemples." Julien Gracq, Lettrines 

"J'écris pour me parcourir. Peindre, composer, écrire : me parcourir. Là est l'aventure d'être en vie."Henri Michaux

"La littérature n’est ni un passe-temps ni une évasion, mais une façon–peut-être la plus complète et la plus profonde–d’examiner la condition humaine." Ernesto Sábato, L’Ecrivain et la catastrophe

"Le langage est une peau. Je frotte mon langage contre l'autre. " Roland Barthes, Fragments d'un discours amoureux 

 

 

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