- "La Danse de Faust", roman
Ce roman publié chez les éditions de l'HAR peut être commandé chez votre libraire, à la FNAC ou sur Amazon.
Le livre raconte la mise en place d'un spectacle chorégraphique sur le thème de Faust.
Voici un témoignage de lecteur:
"J'ai beaucoup aimé ce roman. Plaisir des mots et du rythme des phrases qui nous permettent d'entrer dans la danse. Nous revivons sous les mots et pensées du chorégraphe les derniers jours avant la 1ère représentation. Tensions, questionnements, doute, mais aussi plaisir et satisfaction de voir son travail. Je conseille vivement sa lecture."
Voici la quatrième de couverture de ce roman sur la danse et le travail du chorégraphe :
« Et si le grand soir et sa lumière plein feu ne venaient jamais ? Si le spectacle n’avait pas lieu ? »
"Ultimes répétitions, mises en place des chorégraphies, des éclairages, questions esthétiques et danseurs au travail, les corps et les intrigues se nouent et se dénouent sur la scène comme dans les coulisses.
Les obstacles se multiplient, tel un Faust de la création artistique, pris entre héritage et modernité, le chorégraphe fait face, jusqu’à ce corps retrouvé sur la scène.
Récit d’une double création, celle d’un spectacle et d’un livre, La Danse de Faust nous fait entrer dans le monde fascinant du théâtre et de l’écriture."
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Vous pouvez lire sur mon blog un extrait évoquant les pointes, cet accessoire qui symbolise la danseuse classique. Le texte interroge sa beauté, le souffrances qu'il cause et ce que les pointes peuvent encore dire à la modernité.
- "L'Autre d'une femme", roman
Roman chez l'éditeur "les Impliqués".
Le livre commence avec les derniers instants de vie de la mère de l'héroïne, Flo, dans un EHPAD pendant le covid. Se révèlent peu à peu deux relations mère - fille hors du commun entre amour et haine et le lecteur accompagne Flo dans sa quête : retracer les trajets de vie de sa mère et de sa grand-mère, deux femmes ballottées par l'histoire du XXe siècle.
Quatrième de couverture du roman :
Voici son texte, un texte-partition, la partition reconstituée d’une vie.
Flo ne dirigeait pas la musique ou si peu, simple interprète d’un chant commencé bien avant elle, elle n’a longtemps fait que lire les notes d’une autre. Inconsciente de sa propre voix, elle ânonnait, souffrant de ne pouvoir offrir à ce chant un meilleur organe, elle révérait l’ouvrage, pétrifiée par un drame qu’elle devait porter, nourrir, dont elle garantissait la mémoire. Le chef était une femme, vigoureuse et fragile, tellement prise par sa musique interne que les interprètes n’en étaient que les instruments. Et jamais de polyphonie ! Il aurait fallu pour cela des voix qui gardent chacune leur ligne de chant, leur partie, sinon plus de chœur, mais un chant à plusieurs. Et c’était là son lot, pour Flo, il n’y avait qu’un seul chant possible, une seule voix. Une voix qui pouvait fluctuer, mais chaque registre devait s’y fondre, ne jamais s’en désolidariser et, surtout, n’écouter que le chef. Flo a chanté cet hymne les cinquante premières années de sa vie. C’est beaucoup, sa voix a bien failli s’y perdre. Elle a mis des années à la retrouver.
Et pour cela, il a fallu que, quelque part, un processus s’enclenche, un vaisseau, puis un autre, des cellules qui lâchent, qu’un cerveau se détruise et qu’un récit s’efface, laisse chanter d’autres versions, d’autres timbres, plus fluides, moins entêtants. Alors, peu à peu, la musique s’est distendue, ouverte à d’autres influences.
Le fardeau s’est défait. Elle a soudain senti quelque chose de nouveau, quelque chose auquel elle n’avait pas accès, bloqué par des images, des histoires dites, répétées, inventées, quelque chose émergeait, presque neuve à force d’avoir été submergée, toujours ramenée à une autre, une velléité timide sous un flot d’émotions, de déterminations, de souvenirs d’une autre. Hésitante, elle a découvert peu à peu l’envie de s’écouter, le plaisir d’entendre vibrer son propre jeu : une chose ordinaire avec ses désirs, ses contours et le droit à ses propres souffrances. Alors eut lieu une naissance. La naissance d’une existence ? Tout simplement la sensation de soi.
- "Sève d'automne, chronique d'un retour ", roman
Mon premier roman a été édité aux Editions Paris, Max Chaleil, il se situe à la fin de la Première Guerre Mondiale et se déroule dans les Cévennes.
Vous pourrez trouver plus d'informations ainsi que l'incipit ci-dessous.
Il est disponible chez tous les libraires et les sites de vente en ligne.
Editions de Paris, Max Chaleil
Quelques avis...
- Nouvel avis 08/01/2025
Ecriture dense, puissante, tellurique, âpre parfois. Une écriture qui tient compte des pierres et des ronces autant que des cicatrices qu'elles laissent, autant que des joies qu'elles procurent et que l'on oublie, puis, par le miracle du verbe, celles (les joies) dont on se rappellent enfin et qui enorgueillissent l'âme qui crie pourtant.
Crier pour se délester de l'horreur.
Un rythme d'écriture sec et rond à la fois, fait de virgules et de peu d'adjectifs.
Les choses données en images et en tiroirs secrets qui s'ouvrent ainsi sur l'air libéré du fond des êtres.
Et puis, il y a cette contagieuse horreur de la guerre dont les visqueuses descriptions nous font vomir un puissant antidote à faire lire aux belliqueux...
Il y a aussi ces parallèles entre la terre d'ici et celle, meurtrie, souillée des morts de là-bas.
Mais de là-bas, il y a aussi la possibilités des idées nouvelles échangées, sur la charrue, l'électricité... C'est aussi ça la guerre?...
Mais comment pardonner à la guerre? Comment pardonner ce qu'elle fait devenir les hommes?
Étaient-ils ainsi ou est-ce elle qui les fait devenir ça? Des êtres oubliés d'eux-mêmes?
Mais toujours coulent les rivières...alors la vie peut-être...
La vie et le doute.
Celui sur ceux qui sont restés à l'arrière et qui ne savent rien, qui ne peuvent rien ou ne veulent rien savoir. Ou qui en savent trop...
Mais il y a ces Cévennes et leur horloge de saisons qui semblent n'avoir jamais rien su de la guerre et qui se sont offertes aux plus hardis de ceux et celles qui sont restés là.
Les Cévennes qui ne s'offrent qu'aux têtus, aux forts, à ceux qui inlassablement tentent de les conquérir - même provisoirement - pour en tirer les fruits parcimonieux de châtaignes ou de soie.
Les fruits qui s'empruntent aux pentes comme au folklore à venir et aux mensonges des temps anciens bientôt perdus. Un passé « qui tue d'une dernière caresse ».
« À quoi sert la beauté du monde si elle ne peut consoler ? »
Mais dans l'ordre des saisons vient aussi le printemps.
Et avec le printemps, la pluie, le déluge et l'ensevelissement du lierre et de l'oubli.
Frédéric C.
- "J'ai aimé cette histoire âpre et émouvante, où j'ai retrouvé plus d'une fois des accents à la Ramuz et à la Giono (du premier, votre livre m'a fait penser plus d'une fois à la Vie de Samuel Bellet, que j'ai découvert il y a quelques années et qui m'enchante). La force des paysages confrontée à l'intensité des états d'âme m'a beaucoup touché (c'est peut-être une formulation un peu galvaudée, mais elle part du cœur). "
Pierre Mari, auteur et critique littéraire qui a publié notamment "L'Ange incliné" et "Résolution" chez Actes Sud ainsi que "Les Sommets du monde" chez Fayard
- "Une gorgée de miel de châtaignier. C’est par une longue et douce sucrosité que vient refouler une soudaine amertume, que le premier roman de Sylvie Reymond Bagur s’ouvre. Louis, poilu de 14, de retour sans crier gare, les poumons brûlés de la moutarde des gaz allemands et le visage tuméfié, (re)découvre ses Cévennes après quatre éprouvantes années d’absence... "
- "Des pages d'un lyrisme puissant. "
- " Dans un jeu de miroirs l'auteur insuffle l'effroi tout en faisant ensuite chanter l'émerveillement...."
Stéphane Barbier, Le Midi Libre
- "J'ai été très prise par sa lecture. J'ai beaucoup aimé les descriptions de cette nature âpre, de ces paysages rudes qui engendrent la nostalgie. Heureusement qu'il y a cet espoir de la nature qui renait des décombres, car l'histoire est dure, une vraie tragédie grecque. C'est très prenant cette impossible réadaptation, cette désespérance constante après la terrible et meurtrière guerre de 14. Cela m'a beaucoup fait penser à mon père, qui lui aussi a subi cette épreuve... Vous avez réalisé un thriller emmené avec verve dans une histoire haletante et poignante. Continuez d'écrire. Félicitations ."
Sylvie Durbet Giono, fille de Jean Giono
- "Avec son roman Sylvie Reymond Bagur nous plonge au coeur des Cévennes, à la fin de la première guerre mondiale, dans les pas de Louis, poilu blessé par les horreurs des combats. Un texte fort porté par une écriture évocatrice, puissante et poétique dans lequel les vallées cévenoles seront les témoins de ce nouveau combat de Louis vers le difficile retour auprès des siens. Un récit bouleversant."
Pierre Teissier. Librairie Teissier, 11 Rue Régale, Nîmes
Voici le premier chapitre de Sève d'automne :
" Et quand le lierre se mettra à fumer, vous vous direz, il n’y a pas de fumée sans cause comme il n’y a pas de rumeur sans quelqu’un pour y mettre le feu. Alors vous descendrez le chemin en terrasses et l’amas de végétation se fera tas de pierres, restes de mas, souvenir de bâtisse qui se maintient encore çà et là. Et vous avancerez, hésitant, ferez le tour, à l’aventure. Comme ce devait être grand !Le cœur s’agitera, vous serez un explorateur. D’un pan de pigeonnier, vous ferez un donjon et le regard s’affolera, vous serez le prince d’un conte, une belle dort et attend sous l’entrelacs des ronces… Et soudain, au détour d’un coin de mur, il sera là, face au soleil, assis sur son banc de schiste, si vieux, avec un drôle de nez, une jambe qui tremble..."
Vous pouvez découvrir la suite de cet incipit en suivant le lien suivant qui vous permet d'accéder à mon blog.