Bienvenue sur le blog de mes stages et ateliers  d'écriture !

Textes écrits par des participants à mes ateliers et à mes stages d'écriture, manifestations littéraires, concours... 

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Catherine P.
31 mars 2025
Textes d'ateliers

Je me souviens de Mario, le locataire de mes parents. De nature immuablement heureuse, il comblait de vie le fond de notre cour. Il était de ces hommes rudes aux traits gravés par les intempéries et aux mains rabotées par le mortier. Chaque maison, chaque construction avait imprimé sa marque dans l'...

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Sylvie Reymond Bagur Disparition
28 mars 2025
Retrouvez la bibliographie et des textes extraits de nouvelles d'Anouk en suivant ce lien. Vous pouv...
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17 février 2025
Tout est là dans cet astucieux texte court : la fine observation de la petite personne, une première...
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3 février 2025
Bonjour, Ce texte sait trouver les mots et le rythme pour faire ressentir le fracas des sentiments e...

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28 mars 2025
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Deux voix s’ouvrent pour l’écriture, ou plutôt trois. Commençons par la plus généreuse -  la moins en vogue - la puissance du Verbe, le mouvement que porte en elle la profusion des mots des sonorités et des images quand elle n’est pas gratuite. Et puis la voix moyenne, contemporaine, celle qui se calque sur l’oralité de tous les jours, un usage simple de la langue, direct, la commodité d’un langage transparent sans musique ni ellipse, laissant toute la place à l’histoire et à ses personnages, à la psychologie, le suspense et l’intrigue. Et enfin la voix suggestive, l’écriture qui se concentre autour des vides qu’elle prend soin de créer, ces écritures avec sous-textes, écritures allusives, fortes des espaces laissés au lecteur, au lecteur patient et attentif qui aime être sollicité -le vrai lecteur ? Car, comme l’explique Vladimir Jankélévitch : "Les lacunes que nous comblons nous-mêmes agissent sur notre imagination comme un vide attirant et exaltent les puissances de rêve qui sont en nous." Faire confiance au Verbe, ne s’en servir que comme d’un outil le plus neutre possible ou pratiquer la brachylogie* (prise en sons sens le plus large d’ellipse) ? Écrire, c’est viser un peu de ces trois cibles, chaque style d’auteur composant sa palette.  Brachylogie : provient du latin brachylogia, « Brièveté dans l’expression ». Il s’agit d’une figure de rhétorique, plus précisément une ellipse consistant à ne pas répéter un élément de la phrase comme ci-dessous : "Sa tête se mit à tourner, son cœur à battre fort."  {loadmoduleid 197} 
06 mars 2025
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Écrire : le défi des pleurs et des larmes Illustration : La Descente de croix, Rogier van der Weyden (détail) « C’est tellement mystérieux le pays des larmes… » Le Petit prince, Antoine de Saint ExupéryLes larmes ne pourraient-elles pas, détrônant ainsi le rire, être proclamées le «  propre de l’homme » ? Quelles questions les larmes posent-elles aux relations humaines, sociales ou intimes et par là, à l’écriture ? À la fiction ?   Les mots, le vocabulaire des pleurs— Le  « plorer » du Xe siècle, issu du latin plorare, « crier, se lamenter, gémir » devient « pleurer » au XIIe siècle : verser des larmes sous l’effet d’une douleur physique ou morale, d’une émotion violente. Pleurs et larmes ces « « humeurs liquides qui s’écoulent d’une glande de l’œil » semblent déjà irréversiblement liés.— Curieusement « larmer » a disparu, « pleurer » a pris toute la place, plus doux peut-être ? K. Huysmans, toujours friand de mots rares, l’utilise pourtant dans « En Rade ». Pour revenir peut-être à la réalité des pleurs ? À l’écoulement, au mouvement physique ?   Des expressions et des pleursOn peut pleurer à chaudes larmes, verser toutes les larmes de son corps ou juste avoir la larme à l’œil, être bête à pleurer, verser des larmes de joie ou des larmes de crocodile, être sur le bord des larmes, pleurer comme un veau, pleurer amèrement, pleurer sur son sort, pleurer des larmes de sang, avoir des larmes dans la voix ou une crise de larmes, il existe des larmes qui nous brouillent la vue,  on peut pleurer comme une Madeleine ou comme une fontaine, se rendre au bureau des pleurs, pleurer de rire, ou rire aux larmes, fondre en larmes (et voir changer de matière son corps ?) croire qu’en pleurant on pissera moins, avoir des larmes de joie, parcourir la vallée des larmes, être au bord des larmes, les ravaler quand elles nous montent aux yeux. Il reste encore le si poétique « Frôler les larmes »…Finalement, il s’agit simplement « d’Être » en larmes. Puis, un jour, de sécher ses larmes.   L'imaginaire des mots du "pleurer" Larme : un mot qui reste ouvert, comme en suspens. On y sent la larme apparaitre se gonfler, se détacher.La larme, la goutte de chagrin, l’émotion matérialisée, un  mot comme une sorte de bijou de souffrance. Profondeur de l’émotion, matière délicate.Transparence.Elle se forme, se sépare, roule, il y a une vie de la larme.Et puis  objet-larme, objet de peintre - comme le tissu - peindre la larme, c'est faire une prouesse, montrer du savoir-faire, maitriser l’illusion de l’émotion, un exploit qui se place quelque part.. entre le sec et le larmoyant, entre l’absence de manifestation et son débordement qui lui faire perdre sa signification, sa force. Il y a le torrent de larmes, et puis la larme unique, précieuse,une sorte de chagrin pur, essence de chagrin. La larme, la goutte de chagrin s’écoule sur son chemin de joue.Délicatesse ondoyante sur une peau parcheminé ou fruitée,elle s’étire, marque le poids de l’émotion dans sa forme de poire tansparente,lanterne magique ou se reflète l’âmeManifestation, preuve ou mesnsonge. Les pleurs, moins condensés que la pluie et sa douceur liquide. Pleurs, un mot qui se perd. Qui s'est perdu.Est-ce que les animaux pleurent ? J'ai vu la larme d'une brebis couchée, mourante, tombée de la falaise. Larme du dernier souffle et de la souffrance. Coulée d'humanité ? Du point de vue littéraire, pleurer éloigne, neutralise un peu. Les pleurs sont plus concrets et puis il y a la  larme, l'arme, si proche de la lame.  La  goute de chagrin, finalement, j'y reviens.   Et la physiologie des larmes ? Liquide constitué essentiellement d’eau salée et ionisée, il existe trois sortes de larmes, toutes trois réflexes avec des mécanismes et des buts différents.— Les larmes qui servent à humidifier, lubrifier, oxygéner nettoyer la cornée. Présentes en permanence, ce sont des sécrétions que nous partageons avec les animaux. — Les larmes produites sous l’effet d’une agression extérieure par exemple le gaz dégagé par l’oignon ou une poussière dans l’œil. Porteuses d’anticorps et d’enzymes antibactériens, elles sont utiles pour défendre, protéger la cornée. — Les larmes liées à une joie ou un chagrin, celles qui nous intéressent. Ces larmes sont aussi réflexes : des sécrétions liées aux émotions  ! « Mais son cœur était soulagé, et de ses yeux coulaient des larmes qui tombaient sur ses mains ». F.Nietzsche Une mutation génétique s’est produite dans l’espèce humaine il y a des centaines de milliers d’années. Une erreur a connecté le système limbique – les régions cérébrales qui ressentent, détectent et expriment des émotions – aux glandes lacrymales. Cette erreur s’est reproduite, un gène a muté et cette mutation a dû présenter des avantages puisque, la sélection naturelle ne s’en est pas débarrassée !Si les animaux peuvent gémir, crier, hurler, aucun ne verse des larmes d’émotion, pas même nos plus proches cousins, les primates. Les pleurs renvoient à l’humanité ou peut-être est-ce l’inverse l’humanité s’est faite par les pleurs ? "J’avance dans la ruelle des couloirs, raide dans ma tenue tel un GI mal costumé. Et puis sur le seuil de ta chambre, haut du cœur, haut du corps, le spasme, le même encore, le temps de l’étonnement douloureux, les larmes montent, leur marée pousse jusqu’au bout des yeux, le corps subit la vague. Je frissonne, une fois encore la vue s’embue. D’où vient ce flot si puissant que je me tétanise ?" Extrait de mon roman,  L’Autre d’une femme. L’origine des pleurs se trouve donc dans le cerveau. La tristesse est l’une des émotions dont les neuro scientifiques ont découvrent la nature chimique au travers du rôle des neurotransmetteurs qui se modifient face à une nouvelle grave, un choc émotionnel. Ces processus cérébraux, qui agissent un peu comme des antidouleurs, s’accompagnent de manifestations corporelles (gorge serrée, boule à l’estomac, respiration réduite) et parfois, ce message nerveux fait couler des larmes.Elles ont une composition différente des autres larmes avec plus de protéines et d’hormones qui agissent sur la douleur. On retrouve également dans ce type de larmes les molécules responsables du stress ou des toxines apparues sous l’effet du stress. On pleure beaucoup dans l’enfance, en vieillissant, on produit moins de larmes, on pleure moins, mais on peut larmoyer. Quels sont donc les effets physiologiques des pleurs ? Une sorte de catharsis physiologique : antidouleur, relaxation, élimination de toxines du stress…Les larmes, sorte de protecteur psychique, nous laissent épuisés, à cause, bien sûr de la situation qui a provoqué les larmes, mais aussi de la libération d’hormones qui vont provoquer l’accélération du rythme cardiaque, la dilatation des vaisseaux sanguins et la production d’énergie à partir de nos réserves de glucose et d’acide gras, une dépense énergétique correspondant à une sensation de fatigue. Certaines théories affirment même que pleurer conduirait le corps à libérer des endorphines de bien-être, celles qui sont libérées par l’exercice ou le sport. Il est vrai également que pleurer fait travailler des muscles habituellement peu mobilisés comme ceux du menton, de la poitrine ou de l’intérieur de la gorge.Pleurer permet donc de retrouver un état d’équilibre émotionnel. Tous ces mécanismes contribuent à diminuer les tensions psychiques : tristesse, anxiété, angoisse, peur, y compris les tensions positives : joie, rire…Vertu de libératrice des larmes ? Dimension physique et haute densité psychique ! « Pleure afin de savoir ! Les larmes sont un don. Souvent, les pleurs, après l’erreur ou l’abandon, raniment nos forces brisées ! » Victor Hugo Pleurs et féminité  L’enjeu de genre ! Les hommes qui "ne pleurent pas" et puis se mettent à pleurer.Les larmes contiennent des hormones de stress dont elles permettent de réduire la concentration dans le corps, en particulier la prolactine, hormone responsable de la lactation après l’accouchement, de l’absence d’ovulation et du déclenchement des larmes. La lactotransferrine, hormone régulant la production de lait, est aussi à l’origine de cette surproduction de larmes chez les femmes. On peut aisément imaginer que ces deux substances se trouvent en moins forte concentration chez les hommes ! C’est pour cette raison biologique que les femmes pleurent entre 4 et 8 fois plus que les hommes à l’âge adulte et elles pleurent plus longtemps et avec moins de retenue.Habitudes sociales, codes culturels, éducation spécifique et biologie ne sont donc pas ici tout à fait étrangers… Dans certaines cultures, « les pleureuses » sont encore appelées pour pleurer les morts. Pleurer est alors un travail, un rôle social aussi. Une "histoire des pleurs" ?Acceptées chez les soldats homériques et romains (Priam vient implorer Achille pour avoir le corps de son fils Hector, Achille pleure son ami Patrocle, les exemples sont très nombreux dans l'Iliade et l'Odyssée) les larmes sont, au Moyen-âge, fortement liées à la foi, à l’émotion spirituelle au travail de deuil. On observe un mouvement de laïcisation au XVIIe. Les larmes deviennent une preuve d’humanité et garantissent la valeur morale de celui qui les verse. Le siècle suivant, avec notamment Rousseau, loin de se contenter d’entériner cette évolution, la radicalise de façon saisissante en promouvant une véritable « morale du sentiment ». Désormais, ne pas pleurer dans des circonstances touchantes, c’est se montrer dépourvu d’une « sensibilité » donnée pour “premier fondement de la société et revient à s’exclure de la communauté vertueuse et à sombrer dans ce que le XVIIIe siècle nomme la barbarie.En ce qui concerne l’art, c’est surtout la promotion du pathétique, conçu désormais comme catégorie esthétique autonome, qui, en donnant les moyens de penser un plaisir qui ose enfin s’avouer pour tel, débarrasse définitivement le langage des larmes de sa soumission à « une culture du refoulement ». Le pathétique devient progressivement, durant le dernier tiers du XVIIe siècle, “une catégorie esthétique à part entière, dégagée de toute visée morale ou religieuse”, il devient enfin possible de décrire librement, indépendamment de tout horizon éthique, dans le cadre d’une rhétorique adulte et désormais soucieuse de penser l’esthétique comme objet d’étude autonome, la volupté des larmes  !  En instituant “la promotion esthétique de la sensibilité  », cette autonomisation du pathétique favorise de façon décisive l’envahissement de bon nombre d’ouvrages du siècle suivant par le langage des larmes .Le partage net entre un masculin qui ne pleure pas et un féminin associé au pleur facile, allant ainsi plus loin encore que la biologie, s’installe notamment à partir du XIXe. Le langage des larmesIl faut noter le lien des mécanismes des larmes avec le nerf facial, avec le nerf maxillaire supérieur, ce qui explique le surgissement d’expressions particulières, de mimiques spécifiques liées au fait de pleurer. Les larmes forment ainsi une partie d’une expressivité globale de la souffrance et de la douleur.Des formes primitives (signal de douleur ou de détresse), les pleurs sont devenus une forme de communication élaborée dont on peut penser qu’elle a contribué à renforcer les liens sociaux et ainsi à permettre à nos ancêtres de survivre et de prospérer. Il peut prendre le relais du langage verbal : on peut pleurer sous le coup d’une émotion qu’on ne peut parvenir à verbaliser, lorsque “les mots ne viennent plus.” Le langage des larmes, considéré comme un système de signes “muets”, assure une communication dans un environnement socioculturel donné : il dépend d’un système de règles, de normes et de modes en vigueur à une certaine époque et dans une certaine culture. Grâce à nos larmes, l’autre peut capter le message de souffrance, le degré d’émotion que nous vivons. Là où nous n’avons plus ou peu de mots, les larmes prennent en charge la communication humaine et permettent, d’autant plus que l’interlocuteur est à l’écoute, un ajustement de ses réponses envers l’autre, favorisant par là même un échange empathique. Le lien entre pleurs et visage est devenu un élément essentiel de la communication : un moyen crucial de déchiffrement de l’émotion, de la douleur de l’autre. Les larmes s’écoulent et c’est comme si quelque chose de l’intériorité se matérialisait.   Les larmes : vulnérabilité ou moyen de pression ? “À lire nos anciens, il semble que les hommes aient beaucoup pleuré. Ce n’est plus de mise. Il n’est pas grand monde pour larmoyer dans les romans contemporains comme dans la vie. Cette effusion est mal vécue. L’époque se veut cynique. Sous le prétexte d’une affreuse pudeur, on aura rayé, en condamnant les larmes, ce dernier signe corporel des vastes émotions incompressibles dans de si petits corps. Le mâle surtout, et mystérieusement, n’a plus ce droit. Il sera bientôt réduit à sa plus simple expression. Il bande, éjacule et meurt – activité de gibet. Je n’ai pas eu cette chance. Je suis des rares qui osent encore. J’en suis à mon quatorzième lacrymatoire gallo-romain offert en cadeau de rupture. C’était ce matin, au réveil, après avoir écouté une nouvelle fois la chère voix de Rodogune au téléphone j’ai fini par sangloter – l’émotion vibrante m’épuise, comment arriver jusqu’à la Nuit, par quel chemin et dans quel état ?” Michel Castanier Les larmes, sécrétions réflexes (sauf chez certains comédiens ou antiques pleureuses), nous livrent, nous libèrent, nous servent, nous révèlent, nous rendent perceptibles. Elles posent la question de la passivité / l’activité, de la force /la faiblesse. Par nos larmes, nous apparaissons dans notre vulnérabilité : pleurer c’est montrer une perte de contrôle sur nos émotions, une perte de défense. Laissant de côté le monde des apparences, de la bienséance, les larmes sont parfois des moments de vérité. “PLEURER. Propension particulière du sujet amoureux à pleurer : modes d’apparition et fonction des larmes chez ce sujet.Je, moi qui pleure toutes les larmes de mon corps” ? ou verse à mon réveil “un torrent de larmes” ? Si j’ai tant de manières de pleurer, c’est peut-être que, lorsque je pleure, je m’adresse toujours à quelqu’un, et que le destinataire de mes larmes n’est pas toujours, Je même : j ’adapte mes modes de pleurer au type de chantage que, par mes larmes, j’entends exercer autour de moi.En pleurant, je veux impressionner quelqu’un, faire pression sur lui (“Vois ce que tu fais de moi”). Ce peut être - et c’est communément - l’autre que !” on contraint ainsi à assumer ouvertement sa commisération ou son insensibilité; mais ce peut être aussi moi-même : je me fais pleurer, pour me prouver que ma douleur n’est pas une illusion : les larmes sont des signes, non des expressions. Par mes larmes, je raconte une histoire, je produis un mythe de la douleur, et dès lors je m’en accommode : je puis vivre avec elle, parce que, en pleurant, je me donne un interlocuteur emphatique qui recueille Je plus « vrai » des messages, celui de mon corps, non celui de ma langue : « Les paroles, que sont-elles ? Une larme en dira plus. » » Roland Barthes, Éloge des larmes Sincérité des pleurs?Larmes de crocodile : voici l’expression qui pose le soupçon sur les pleurs ! Elle proviendrait d’une légende de l’antiquité dans laquelle les crocodiles, cachés dans les hautes herbes du Nil, auraient attiré leurs proies par des gémissements et des plaintes. Une autre explication, moins poétique, affirme que, lorsque le crocodile ouvre très grand sa mâchoire pour croquer sa proie, il appuierait sur ses glandes lacrymales, déclenchant la production de larmes. Quoi qu’il en soit, ces deux explications ramènent au fait que les larmes de crocodile n’ont rien à voir avec une tristesse sincère, mais qu’elles illusionnent, cherchant à émouvoir de façon hypocrite quelqu’un pour le tromper. Le soupçon de duplicité de dissimulation et de mensonges existe depuis les premiers moralistes. Les larmes, fausse faiblesse et vraie puissance, se révèlent de formidables machines de manipulations de l’autre. L’extériorisation des sentiments, des émotions, peut être un moyen de pression, de culpabilisation. Sur le plan physiologique déjà, les pleurs dégagent un signal chimique volatil dont la perception par un autre individu, par le biais des récepteurs de l’olfaction serait à l’origine d’un effet sur son état d’esprit. On peut rappeler qu’une équipe de chercheurs du Weizmann Institute of Science, en Israël, a pu démontrer que les larmes des femmes envoient des signaux chimiques volatils, qui entraîneraient une chute de la testostérone chez l’homme, induisant par là même une baisse de libido.   Les larmes comme une arme ?Voici une sorte de « nouvelle tendance » que j’ai trouvée dans plusieurs livres et émissions récentes : les larmes comme arme politique. En voici un exemple dans un livre qui vient de sortir « L’Amour et la révolution » de Johanna Silva, l’ex-compagne et ex-attachée parlementaire du député de la Somme François Ruffin : « J’avais un nouveau cheval de bataille qui m’était propre : je voulais défendre l’humanité, la vulnérabilité, la bienveillance au sein du monde politique. Je sentais bien que ce n’était pas une niaiserie, qu’il y avait quelque chose à creuser. (…) J’en étais même venue à considérer mes pleurs intempestifs comme une arme. » Un rapport aux larmes, une vision des larmes, qui fait réfléchir… Quelques pistes d'écriture des larmes et de réflexion...— Mystère du surgissement, de la matière, de l’odeur des larmesForme des pleurs : sanglots ? Écrire comme des sanglots ? Poétique des larmes ?— Le moment des pleurs : immédiat, l’après-coup. Moment de pleurer ou pas ? Trop tard ? Sa durée ? Trop long ? Trop bref ?— Retenir, garder, refouler ? Surgissement des larmes : « être pleuré ? » — Être l’otage, captif de ses larmes ? — Épanchement, faiblesse, vulnérabilité. Répandre des larmes : pleurer, pleurnicher, s’épancher.— Laisser couler ses larmes, s’autoriser, ne pas même les sécher ou les réprimer.— Être submergé, débordé.— Fonte de l’identité sociale et personnelle qui craque, qui fond ?— Maitrise, souveraineté de soi ou sa disparition. — Censurer. Larme et volonté ? Aveu de faiblesse ou rage ?— Libérer, accueillir les pleurs— Pleurer = s’humaniser ?— Jamais seul quand on pleure ?— Pleur solitaire. Pleur privé, intime ? Se cacher. Larme et pudeur. Intimité des larmes et pourtant manifestation extérieure— Pleur et relation amoureuse ou amicale— Parler avec ses larmes, se taire et dire ?— Refus de voir l’autre pleurer.— Afficher ses pleurs comme un reproche. — Demander par les larmes : implorer, de justice de réparation.— S’excuser de pleurer— Prise de pouvoir : attendrissement, culpabilisation.— Appel à l’autre. Faire pression ou subir ?— Pleur social et dimension culturelle.— Émotion publique ou privée— Travail et temps du deuil. Pleurer les morts. — Les larmes du quotidien, la « vie embuée ? »— Déplorer : ressassement, lamentation.— Solidarité, contagion des larmes ? Communion par les larmes : pleurer avec, pleurer ensemble. — Pleurer au cinéma ou au théâtre. Catharsis ?— Politique et poétique, transformer le réel ou une relation ? Pas simplement une expérience de douleur : demande de consolation ou de justice, d’une future réparation— Larme comme arme politique ?— Absence, fin des larmes. Sécher ses larmes— Ne plus savoir pleurer ? Être bloqué.— Bonheur de pleurer dans un film de Truffaut : l’enfant avoue que pleurer, c’est un bon petit plaisir ! — Métaphysique des larmes ? « Au jugement dernier, on ne pèsera que les larmes ». Cioran.      {loadmoduleid 197}
01 mars 2025
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" «Vous dites vrai… mais c’était bon de votre temps. » reprit Véra, qui aimait à parler de « son temps » comme tous les esprits bornés qui sont persuadés que la nature des personnes se transforme avec les années, et qui s’imaginent savoir à quoi s’en tenir mieux que personne sur les singularités de leur époque… « Aujourd’hui... » ". Cette citation tirée de Guerre et Paix que je relis en ce moment est un bel exemple de réponse à ceux qui m'interrogent ou s'interrogent : mais pourquoi donc lire encore les classiques ? Sortir de l'illusion du caractère unique et supérieur du "contemporain" est une question qui a traversé toutes les époques.
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En ce temps là...

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Et il fut un temps où plus personne ne pouvait sortir de chez soi. C'était devenu dangereux. Et interdit. Une sorte de silence ouaté envahit la ville et la campagne, en France, mais aussi en Italie,dans toute l'Europe et même dans le monde entier. C'était inédit, impensable, incroyable. Mais vrai!

Les rues des métropoles chinoises étaient vides, des hauts parleurs, des drones criaient des ordres pour obliger les récalcitrants à rentrer chez eux. A Paris, Rome, Madrid, Berlin, Singapour, New York... tout avait changé.On n'était pas dans un film catastrophe, ce n'était pas Mars qui attaquait. C'était nos vies qui étaient menacées, sur notre planète terre, par un tout petit virus qui portait couronne mais qui se propageait à une vitesse exponentielle. Tous ne mourraient pas. Seuls les ainés et les plus fragiles tombaient comme des mouches. Mais beaucoup étaient touchés et à force, même les résistants, les incrédules, les farauds de la première heure se mirent à avoir peur et à observer les règles. Chacun écoutait les informations en boucle, le président comme s'il pouvait être un père sauveur,chacun se laissait sidérer en écoutant chaque jour monter le nombre des malades et des morts. Pour se rassurer on communiquait volontiers et plus que jamais avec sa famille et ses amis par téléphone, par mail, par skype. Heureusement qu'internet avait été inventé !

Au quotidien chacun vivait la situation à sa manière.

Hubert tourne dans son appartement parisien comme un lion en cage. Il a 40 ans, un job qui lui plait dans la téléphonie, plein de copains, le goût des petits bars autour de Montparnasse. C'est un Corona man. La convivialité nait tout de suite le vendredi soir rue de la Gaité autour d'un bon bock de bière. Hubert aime cette fraternité là. Il en a besoin. Elle lui manque terriblement dans son 4e étage sans balcon,comme lui manque son amie qui est confinée quelque part loin de lui, en province. Il est seul et il cherche un sens à tout cela. Il n'en trouve pas, il déprime.

Simone a 95 ans. Il y a cinq ans elle a quitté l'Auvergne pour entrer en maison de retraite dans le midi près de chez ses enfants. C'est une petite mémé aux frisettes blanc bleu, pimpante, à la démarche encore énergique. Sans être une grande élégante elle est soignée, elle porte toujours un foulard de couleur vive autour de son cou. Assorti à sa tenue. Enfin, en général, car elle n'y voit plus guère. Depuis deux semaines Simone est mal coiffée. Parce que la coiffeuse ne vient plus à l'EPHAD. Pas plus que le kiné ou la pédicure. Et les visites sont interdites. Pourtant ce qui gène le plus Simone c'est qu'elle ne peut plus aller au village acheter la crème qu'elle aime rajouter dans sa soupe. La gourmande !Autrement son rythme de vie n'a pas trop changé, les animateurs sont dévoués et s'efforcent d'occuper les résidents au mieux. On leur a bien expliqué la situation mais manifestement cela n'a pas été totalement assimilé par l'entendement de Simone. Elle dit à sa fille qui lui téléphone tous les matins à heure fixe: « Nous sommes des pestiférés ». Sa fille lui répond : « Mais non maman, au contraire, on cherche à te protéger de la maladie ». Et elle lui raconte l'histoire de Laurence dont le mari Laurent est atteint par le coronavirus, ils sont confinés avec deux enfants dans un petit appartement. Simone fait mine de s'intéresser : « Ah bon et c'est contagieux ça ? »…

Laurence et Laurent ont un appartement coquet mais pas si grand que ça pour quatre personnes dont deux petits diables qui aiment bouger. A Paris dans les beaux quartiers lesm² ne se négocient pas facilement. Laurent est fiévreux, patraque, un jour mal, un jour mieux. Il ronchonne car il n'aime pas être malade, il n'a pas l'habitude, c'est un hyper actif plein d'idées, créatif. Laurence ne sait plus où donner de la tête et des deux mains entre son activité professionnelle à suivre, son mari et ses bambins qui calent parfois sur les devoirs à faire via internet. Au diable les fractions, la multiplication des nombres décimaux et la symétrie axiale ! Elle lève parfois les yeux au ciel se demandant ce qui est pire entre un mari malade et deux enfants pleins de vie à canaliser. Sa mère disait souvent qu'un homme malade c'était beaucoup plus grave qu'une femme atteinte de la même maladie. Elle se dit : « ma mère avait raison ! ».

Dans son logis prés de Joinville le Pont, Lucile est confinée avec son chat. Ses enfants sont chez leur papa, elles les aura avec elle la semaine prochaine. Alors elle en profite pour avancer dans son travail à distance qui n'a pas faibli. Elle aura tout son temps pour eux ensuite. Elle les sent inquiets, il faut qu'elle les fasse parler, qu'elle trouve les mots pour les rassurer. Chaminou, lui, est le plus heureux de tous les chats de la terre. Le confinement il connaît, il en a fait un art au quotidien. Et avoir sa maitresse en permanence pour lui tout seul, quelle aubaine ! Lucile se construit chaque matin un bon moral en organisant son temps entre travail, marche (un peu) sur les bords de Marne, rangements, courses alimentaires, gymnastique et même danse tahitienne car sa prof propose un cours en vidéo. C'est chouette. La crise stimule les imaginations et la créativité. L'autre jour elle a halluciné en voyant arriver sur son écran ce spam : « Confinement, c'est le moment de faire le plein de sextoys... nous pensons fort à vous et vous proposons un peu de folie...». Mais elle a entendu aussi que des hackers avaient décidé de cesser leurs attaques contre les Centres Hospitaliers et qu'ils avaient joué les Robin des bois en punissant un fabricant de respirateurs qui avait augmenté ses prix de façon astronomique… Quand il lui reste un peu de temps elle peaufine son album photo sur le Rajasthan. Elle se dit qu'elle a eu bien raison d'emmener ses enfants là bas parce qu'ils ont aimé ce pays de couleurs, ses paysages, ses gens si gentils, si naïvement curieux. Que ce voyage est une vraie leçon de vie pour des ados, qu'il leur a donné une idée de la fragilité des choses. Elle est triste car elle vient d'entendre que l'Inde aussi était entrée en confinement. Elle se demande comment les Indiens (1,3 milliards d'individus, le tiers de la planète) eux qui vivent dans la rue et en communauté vont pourvoir gérer ça. Elle pense que les conséquences psychologiques de cette crise seront lourdes et vont compliquer les effets des conséquences économiques. Que chacun va devoir changer en profondeur. Peut être devenir plus attentifs aux autres ?

Pierrot et Pierrette ne sont pas les plus malheureux dans leur petit pavillon de banlieue près de Sartrouville. D'abord ils sont à la retraite, donc ils n'ont pas à se préoccuper de devoir assurer leur travail ou d'en être privés. Ensuite ils ont un jardin et une jolie vue sur les collines de St Germain en Laye. Pierrot dit volontiers de lui qu'il ne marche plus qu'avec des accessoires : pour voir, pour entendre, pour respirer en dormant la nuit. Mais il ne renonce pas. Chaque matin il étire consciencieusement ses muscles récalcitrants. Et tout se remet en route. Pierrette n'est pas plus souple que lui mais beaucoup moins disciplinée. Elle, ce sont les mots qui l'obsèdent: ceux qu'elle lit, ceux qu'elle écrit, ceux qu'elle entend. C'est une éponge. Elle donnerait sa vie pour un bon mot. Enfin, pas seulement. Elle vit surtout pour son Pierrot, leur famille et leurs amis. Entre gazon et mironton, ils essaient tous deux de réfléchir à ce qui se passe, de mettre des mots sur tout ça. Ils avaient 18 ans en 1968, l'époque où il était interdit d'interdire, où l'imagination était sensée avoir pris le pouvoir. Ils ont connu l'amour sans contraception, l'amour sans le sida, la consommation « allons y joyeusement » et le quotidien sans préoccupation écologique. Comment donc sont venus la pollution extrême, la détérioration de la planète, la mondialisation à outrance et les risques de pandémies ?

Depuis une semaine Sylvie bataille chaque jour pour se rendre du nord de Paris où elle habite jusqu'au faubourg St Antoine pour prendre son service dans l'hôpital du même nom. Elle est infirmière en réanimation, elle sait combien son travail est vital en cette période. Alors elle ne ménage ni son temps ni sa peine. Elle court dans les couloirs pour parer au plus pressé, accueillir, préparer, organiser, trier, répertorier, prévenir, alerter, piquer, intuber, rassurer… Elle a toujours eu la vocation chevillée au corps, elle y croit. Bien sûr c'est très dur en ce moment. Les gardes s'enchainent qui durent 7 heures, et peuvent se prolonger jusqu'à 10 heures au final ! Ils manquent parfois de blouses, de masques, de gel, de lits. A quoi pensent ils la haut, nom d'une petite pipe ? Avec cette pénurie intermittente il faut mettre sous clé ces biens précieux… C'est lourd de devoir s'habiller en scaphandrière à chaque fois, de se protéger, de faire attention, de faire vite et bien malgré la fatigue. La peur rode. Ses enfants et ses parents ont peur pour elle. Elle, ce qui la vide c'est de devoir laisser les patients seuls dans leurs chambres, calfeutrés avec leurs angoisses, sans le soutien de leurs proches. Et on ne s'habitue pas à perdre des malades, parfois si brusquement, si absurdement. Cela pèse sur les ressources physiques et morales. L'autre jour elle s'est endormie sur son écran d'ordinateur. Bien sûr elle se sent soutenue par la cohésion de l'équipe, par une sorte de solidarité générale, par l'opinion publique. C'est comme s'ils étaient devenus, eux tous les soignants, les héros de la nation. Tous les soirs à 20h il y a des gens qui applaudissent aux fenêtres. Ils reçoivent des sandwichs, des salades faciles à manger, des repas tous prêts que des restaurateurs leur offrent généreusement. Il paraît que des taxis prennent gratuitement à leur bord les personnels médicaux. Tiens, faudrait qu'elle se renseigne...

A Compiègne Roberta est seule dans sa petite maison en bordure de forêt. Elle ne peut même pas aller s'y promener, c'est interdit. Ellesouffre de sa solitude mais elle se sent soulagée que son mari Bernard soit décédé il y a six mois, avant tout ce bazar. Elle s'apaise en se disant qu'elle a pu l'accompagner de sa sollicitude pendant toutes ces semaines, même les plus atroces, les dernières, celles des soins palliatifs. Ils ont pu se dire au revoir, détacher peu à peu les fils de leur long compagnonnage. Des fils dénouées mais pas cassés. C'est comme si elle vivait encore avec lui, elle lui parle, elle sent sa présence, son odeur est encore dans la maison. Ils n'ont pas eu d'enfants mais elle n'a pas de regrets. Son métier de professeur d'espagnol a comblé quelques unes de ses espérances. Elle l'a vécu avec passion. Elle a encore des contacts avec certaines de ses anciennes élèves. L'autre jour elle a parlé par skype avec Manon. Elle l'a laisséeexprimer ses angoisses à propos de sa mère Sylvie en première ligne à l'hôpital, son incompréhension de la situation actuelle qui trouble et menace ses jeunes certitudes. Elle l'a écoutée, rassurée, conseillée. Ça elle sait faire. Elle se dit que c'est sa façon d'être encore utile alors que l'essentiel de sa vie est derrière elle, qu'elle a mangé presque tout le gâteau qui lui avait été donné. Non elle n'a pas peur de la mort, elle est inéluctable, elle arrivera tôt ou tard. Alors cette petite Manon c'est la chaine de transmission.

A Brooklyn, Gilles suit avidement les nouvelles qu'égrenent les chaines d'info américaines et aussi les françaises. Il est l'un de ces Français qui travaillent à NYC. Il y est depuis 6 ans et il appartient aux deux pays. Sa femme Line passe aussi beaucoup de temps à s'informer, elle voit venir une situation sanitaire mondiale dramatique depuis longtemps. C'est par nature une inquiète et une prévoyante. Aussi les frigos, les placards et les congélateurs de la maison sont pleins. Il faut nourrir deux adultes et deux ados qui ont plutôt bon appétit. Les deux filles et leur mère sont à la maison en télétravail et en devoirs à distance. Pendant un temps Gilles parvenait à aller à son bureau à vélo. La plupart des autres collaborateurs étaient en télétravail, il était tranquille dans le vaste open space, tout seul avec sa petite plante verte ! Mais cette semaine le voilà confiné « at home »par obligation. Par chance l'appartement a une terrasse sur le toit. La vue sur Manhattan au loin y est superbe et c'est une manière de s'aérer. Gilles et Line s'inquiètent, ils savent que les USA n'ont pas de système social adapté pour soutenir les gens malades. Le Président a commencé par se moquer de la crise avant de virer de bord en martelant qu'en Amérique tout est fait pour juguler l'épidémie. « On s'en occupe ! »Et d'ailleurs Dieu n'est il pas automatiquement du coté des Américains ? Mais cela n'a manifestement pas rassuré les consciences. Dans plusieurs métropoles du Texas et de Californie les ventes d'armes ont considérablement augmenté. Pensent ils vaincre le coronavirus avec des fusils ?

La peur. Elle rode, elle fait sortir les rats des égouts.

Guillaume est médecin généraliste dans une petite ville du Gard. Le cabinet qui compte plusieurs médecins s'est organisé pour répartir les RV et accueillir les patients avec la distanciation et la sécurité nécessaires. Dans le même temps il renseigne par téléphone et gère les inquiétudes. En amont des réunions avaient eu lieu pour anticiper les besoins. Il a été question de remettre en service un local désaffecté de l'ancien hôpital pour pouvoir y accueillir si besoin des malades atteints par le coronavirus. Les réunions ne comptaient que des responsables de la Mairie et des médecins de la ville. Mais l'info a fuité dans la presse. Peu de temps après, une nuit, le local a été fracturé! Heureusement aucun matériel n'y avait été entreposé. Encore plus insensé : Guillaumea lui même, à son domicile été victime d'une tentative de cambriolage. Comme si un médecin allait stocker chez lui des masques, du gel ou des médicaments ! Et ce que des petits crétins sont capables de faire à titre personnel, des Etats sont aussi capables de s'en rendre coupables. Ainsi cette histoire inconcevable d'une cargaison de masques envoyée par avion par la Chine à l'Italie, faisant escale en République tchèque et y étant confisquée par les douanes au profit du peuple Tchèque !

Le monde entier a pris un virage à 180°, c'est normal que beaucoup peinent às'adapter. Entre le je m'en foutisme et la panique totale y aura t il un espace pour un calme à conquérir ? Les solutions aux drames économiques qui vont découler de ce gel brutal et complet de toutes activités, aux catastrophes personnelles qu'elles entraineront ne peuvent venir que d'un effort de réflexion collectif et d'un esprit de solidarité. Seront ils assez forts pour conjurer les individualismes forcenés, la voracité des rats et des requins ? On s'aperçoit aussi que cela menace de durer, plus qu'on imaginait. On n'a pas d'expérience physique du confinement à ce point là. Quand ce sera fini va t on reprendre sa vie là où on l'avait laissée ? Ou bien aura t on appris de cette crise sans précédent ? Les recettes restent encore à inventer.

Le mois de mars se termine, les arbres bourgeonnent déjà, le printemps nous appelle.

Le monde d'après commence maintenant !

Prisonnière
Elle

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Commentaires 1

Sylvie Reymond Bagur le lundi 30 mars 2020 16:58

Premier texte de confinement! Ecrire, lire, partager sans se voir, sans se toucher autrement qu'émotionnellement... C'est permis n'est-ce pas?
Alors profitons-en!
Amitiés à tous, Sylvie

Premier texte de confinement! Ecrire, lire, partager sans se voir, sans se toucher autrement qu'émotionnellement... C'est permis n'est-ce pas? Alors profitons-en! Amitiés à tous, Sylvie
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"Si vous avez quelque chose à dire, tout ce que vous pensez que personne n'a dit avant, vous devez le ressentir si désespérément que vous trouverez un moyen de le dire que personne n'a jamais trouvé avant, de sorte que la chose que vous avez à dire et la façon de le dire se mélangent comme une seule matière - aussi indissolublement que si elles ont été conçus ensemble."  F. Scott Fitzgerald

"Le romancier habite les seuils, sa tâche est de faire circuler librement le dedans et le dehors, l'éternité et l'instant, le désespoir et l'allégresse."  Yvon Rivard

" La vie procède toujours par couples d’oppositions. C’est seulement de la place du romancier, centre de la construction, que tout cesse d’être perçu contradictoirement et prend ainsi son sens."  Raymond Abellio

"Certains artistes sont les témoins de leur époque, d’autres en sont les symptômes."  Michel Castanier, Être

"Les grandes routes sont stériles." Lamennais 

"Un livre doit remuer les plaies. En provoquer, même. Un livre doit être un danger." Cioran

"En art, il n’y a pas de règles, il n’y a que des exemples." Julien Gracq, Lettrines 

"J'écris pour me parcourir. Peindre, composer, écrire : me parcourir. Là est l'aventure d'être en vie."Henri Michaux

"La littérature n’est ni un passe-temps ni une évasion, mais une façon–peut-être la plus complète et la plus profonde–d’examiner la condition humaine." Ernesto Sábato, L’Ecrivain et la catastrophe

"Le langage est une peau. Je frotte mon langage contre l'autre. " Roland Barthes, Fragments d'un discours amoureux 

 

 

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