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Textes écrits par des participants à mes ateliers et à mes stages d'écriture, manifestations littéraires, concours... 

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Catherine P.
31 mars 2025
Textes d'ateliers

Je me souviens de Mario, le locataire de mes parents. De nature immuablement heureuse, il comblait de vie le fond de notre cour. Il était de ces hommes rudes aux traits gravés par les intempéries et aux mains rabotées par le mortier. Chaque maison, chaque construction avait imprimé sa marque dans l'...

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Sylvie Reymond Bagur Disparition
28 mars 2025
Retrouvez la bibliographie et des textes extraits de nouvelles d'Anouk en suivant ce lien. Vous pouv...
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17 février 2025
Tout est là dans cet astucieux texte court : la fine observation de la petite personne, une première...
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3 février 2025
Bonjour, Ce texte sait trouver les mots et le rythme pour faire ressentir le fracas des sentiments e...

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28 mars 2025
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Deux voix s’ouvrent pour l’écriture, ou plutôt trois. Commençons par la plus généreuse -  la moins en vogue - la puissance du Verbe, le mouvement que porte en elle la profusion des mots des sonorités et des images quand elle n’est pas gratuite. Et puis la voix moyenne, contemporaine, celle qui se calque sur l’oralité de tous les jours, un usage simple de la langue, direct, la commodité d’un langage transparent sans musique ni ellipse, laissant toute la place à l’histoire et à ses personnages, à la psychologie, le suspense et l’intrigue. Et enfin la voix suggestive, l’écriture qui se concentre autour des vides qu’elle prend soin de créer, ces écritures avec sous-textes, écritures allusives, fortes des espaces laissés au lecteur, au lecteur patient et attentif qui aime être sollicité -le vrai lecteur ? Car, comme l’explique Vladimir Jankélévitch : "Les lacunes que nous comblons nous-mêmes agissent sur notre imagination comme un vide attirant et exaltent les puissances de rêve qui sont en nous." Faire confiance au Verbe, ne s’en servir que comme d’un outil le plus neutre possible ou pratiquer la brachylogie* (prise en sons sens le plus large d’ellipse) ? Écrire, c’est viser un peu de ces trois cibles, chaque style d’auteur composant sa palette.  Brachylogie : provient du latin brachylogia, « Brièveté dans l’expression ». Il s’agit d’une figure de rhétorique, plus précisément une ellipse consistant à ne pas répéter un élément de la phrase comme ci-dessous : "Sa tête se mit à tourner, son cœur à battre fort."  {loadmoduleid 197} 
06 mars 2025
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Écrire : le défi des pleurs et des larmes Illustration : La Descente de croix, Rogier van der Weyden (détail) « C’est tellement mystérieux le pays des larmes… » Le Petit prince, Antoine de Saint ExupéryLes larmes ne pourraient-elles pas, détrônant ainsi le rire, être proclamées le «  propre de l’homme » ? Quelles questions les larmes posent-elles aux relations humaines, sociales ou intimes et par là, à l’écriture ? À la fiction ?   Les mots, le vocabulaire des pleurs— Le  « plorer » du Xe siècle, issu du latin plorare, « crier, se lamenter, gémir » devient « pleurer » au XIIe siècle : verser des larmes sous l’effet d’une douleur physique ou morale, d’une émotion violente. Pleurs et larmes ces « « humeurs liquides qui s’écoulent d’une glande de l’œil » semblent déjà irréversiblement liés.— Curieusement « larmer » a disparu, « pleurer » a pris toute la place, plus doux peut-être ? K. Huysmans, toujours friand de mots rares, l’utilise pourtant dans « En Rade ». Pour revenir peut-être à la réalité des pleurs ? À l’écoulement, au mouvement physique ?   Des expressions et des pleursOn peut pleurer à chaudes larmes, verser toutes les larmes de son corps ou juste avoir la larme à l’œil, être bête à pleurer, verser des larmes de joie ou des larmes de crocodile, être sur le bord des larmes, pleurer comme un veau, pleurer amèrement, pleurer sur son sort, pleurer des larmes de sang, avoir des larmes dans la voix ou une crise de larmes, il existe des larmes qui nous brouillent la vue,  on peut pleurer comme une Madeleine ou comme une fontaine, se rendre au bureau des pleurs, pleurer de rire, ou rire aux larmes, fondre en larmes (et voir changer de matière son corps ?) croire qu’en pleurant on pissera moins, avoir des larmes de joie, parcourir la vallée des larmes, être au bord des larmes, les ravaler quand elles nous montent aux yeux. Il reste encore le si poétique « Frôler les larmes »…Finalement, il s’agit simplement « d’Être » en larmes. Puis, un jour, de sécher ses larmes.   L'imaginaire des mots du "pleurer" Larme : un mot qui reste ouvert, comme en suspens. On y sent la larme apparaitre se gonfler, se détacher.La larme, la goutte de chagrin, l’émotion matérialisée, un  mot comme une sorte de bijou de souffrance. Profondeur de l’émotion, matière délicate.Transparence.Elle se forme, se sépare, roule, il y a une vie de la larme.Et puis  objet-larme, objet de peintre - comme le tissu - peindre la larme, c'est faire une prouesse, montrer du savoir-faire, maitriser l’illusion de l’émotion, un exploit qui se place quelque part.. entre le sec et le larmoyant, entre l’absence de manifestation et son débordement qui lui faire perdre sa signification, sa force. Il y a le torrent de larmes, et puis la larme unique, précieuse,une sorte de chagrin pur, essence de chagrin. La larme, la goutte de chagrin s’écoule sur son chemin de joue.Délicatesse ondoyante sur une peau parcheminé ou fruitée,elle s’étire, marque le poids de l’émotion dans sa forme de poire tansparente,lanterne magique ou se reflète l’âmeManifestation, preuve ou mesnsonge. Les pleurs, moins condensés que la pluie et sa douceur liquide. Pleurs, un mot qui se perd. Qui s'est perdu.Est-ce que les animaux pleurent ? J'ai vu la larme d'une brebis couchée, mourante, tombée de la falaise. Larme du dernier souffle et de la souffrance. Coulée d'humanité ? Du point de vue littéraire, pleurer éloigne, neutralise un peu. Les pleurs sont plus concrets et puis il y a la  larme, l'arme, si proche de la lame.  La  goute de chagrin, finalement, j'y reviens.   Et la physiologie des larmes ? Liquide constitué essentiellement d’eau salée et ionisée, il existe trois sortes de larmes, toutes trois réflexes avec des mécanismes et des buts différents.— Les larmes qui servent à humidifier, lubrifier, oxygéner nettoyer la cornée. Présentes en permanence, ce sont des sécrétions que nous partageons avec les animaux. — Les larmes produites sous l’effet d’une agression extérieure par exemple le gaz dégagé par l’oignon ou une poussière dans l’œil. Porteuses d’anticorps et d’enzymes antibactériens, elles sont utiles pour défendre, protéger la cornée. — Les larmes liées à une joie ou un chagrin, celles qui nous intéressent. Ces larmes sont aussi réflexes : des sécrétions liées aux émotions  ! « Mais son cœur était soulagé, et de ses yeux coulaient des larmes qui tombaient sur ses mains ». F.Nietzsche Une mutation génétique s’est produite dans l’espèce humaine il y a des centaines de milliers d’années. Une erreur a connecté le système limbique – les régions cérébrales qui ressentent, détectent et expriment des émotions – aux glandes lacrymales. Cette erreur s’est reproduite, un gène a muté et cette mutation a dû présenter des avantages puisque, la sélection naturelle ne s’en est pas débarrassée !Si les animaux peuvent gémir, crier, hurler, aucun ne verse des larmes d’émotion, pas même nos plus proches cousins, les primates. Les pleurs renvoient à l’humanité ou peut-être est-ce l’inverse l’humanité s’est faite par les pleurs ? "J’avance dans la ruelle des couloirs, raide dans ma tenue tel un GI mal costumé. Et puis sur le seuil de ta chambre, haut du cœur, haut du corps, le spasme, le même encore, le temps de l’étonnement douloureux, les larmes montent, leur marée pousse jusqu’au bout des yeux, le corps subit la vague. Je frissonne, une fois encore la vue s’embue. D’où vient ce flot si puissant que je me tétanise ?" Extrait de mon roman,  L’Autre d’une femme. L’origine des pleurs se trouve donc dans le cerveau. La tristesse est l’une des émotions dont les neuro scientifiques ont découvrent la nature chimique au travers du rôle des neurotransmetteurs qui se modifient face à une nouvelle grave, un choc émotionnel. Ces processus cérébraux, qui agissent un peu comme des antidouleurs, s’accompagnent de manifestations corporelles (gorge serrée, boule à l’estomac, respiration réduite) et parfois, ce message nerveux fait couler des larmes.Elles ont une composition différente des autres larmes avec plus de protéines et d’hormones qui agissent sur la douleur. On retrouve également dans ce type de larmes les molécules responsables du stress ou des toxines apparues sous l’effet du stress. On pleure beaucoup dans l’enfance, en vieillissant, on produit moins de larmes, on pleure moins, mais on peut larmoyer. Quels sont donc les effets physiologiques des pleurs ? Une sorte de catharsis physiologique : antidouleur, relaxation, élimination de toxines du stress…Les larmes, sorte de protecteur psychique, nous laissent épuisés, à cause, bien sûr de la situation qui a provoqué les larmes, mais aussi de la libération d’hormones qui vont provoquer l’accélération du rythme cardiaque, la dilatation des vaisseaux sanguins et la production d’énergie à partir de nos réserves de glucose et d’acide gras, une dépense énergétique correspondant à une sensation de fatigue. Certaines théories affirment même que pleurer conduirait le corps à libérer des endorphines de bien-être, celles qui sont libérées par l’exercice ou le sport. Il est vrai également que pleurer fait travailler des muscles habituellement peu mobilisés comme ceux du menton, de la poitrine ou de l’intérieur de la gorge.Pleurer permet donc de retrouver un état d’équilibre émotionnel. Tous ces mécanismes contribuent à diminuer les tensions psychiques : tristesse, anxiété, angoisse, peur, y compris les tensions positives : joie, rire…Vertu de libératrice des larmes ? Dimension physique et haute densité psychique ! « Pleure afin de savoir ! Les larmes sont un don. Souvent, les pleurs, après l’erreur ou l’abandon, raniment nos forces brisées ! » Victor Hugo Pleurs et féminité  L’enjeu de genre ! Les hommes qui "ne pleurent pas" et puis se mettent à pleurer.Les larmes contiennent des hormones de stress dont elles permettent de réduire la concentration dans le corps, en particulier la prolactine, hormone responsable de la lactation après l’accouchement, de l’absence d’ovulation et du déclenchement des larmes. La lactotransferrine, hormone régulant la production de lait, est aussi à l’origine de cette surproduction de larmes chez les femmes. On peut aisément imaginer que ces deux substances se trouvent en moins forte concentration chez les hommes ! C’est pour cette raison biologique que les femmes pleurent entre 4 et 8 fois plus que les hommes à l’âge adulte et elles pleurent plus longtemps et avec moins de retenue.Habitudes sociales, codes culturels, éducation spécifique et biologie ne sont donc pas ici tout à fait étrangers… Dans certaines cultures, « les pleureuses » sont encore appelées pour pleurer les morts. Pleurer est alors un travail, un rôle social aussi. Une "histoire des pleurs" ?Acceptées chez les soldats homériques et romains (Priam vient implorer Achille pour avoir le corps de son fils Hector, Achille pleure son ami Patrocle, les exemples sont très nombreux dans l'Iliade et l'Odyssée) les larmes sont, au Moyen-âge, fortement liées à la foi, à l’émotion spirituelle au travail de deuil. On observe un mouvement de laïcisation au XVIIe. Les larmes deviennent une preuve d’humanité et garantissent la valeur morale de celui qui les verse. Le siècle suivant, avec notamment Rousseau, loin de se contenter d’entériner cette évolution, la radicalise de façon saisissante en promouvant une véritable « morale du sentiment ». Désormais, ne pas pleurer dans des circonstances touchantes, c’est se montrer dépourvu d’une « sensibilité » donnée pour “premier fondement de la société et revient à s’exclure de la communauté vertueuse et à sombrer dans ce que le XVIIIe siècle nomme la barbarie.En ce qui concerne l’art, c’est surtout la promotion du pathétique, conçu désormais comme catégorie esthétique autonome, qui, en donnant les moyens de penser un plaisir qui ose enfin s’avouer pour tel, débarrasse définitivement le langage des larmes de sa soumission à « une culture du refoulement ». Le pathétique devient progressivement, durant le dernier tiers du XVIIe siècle, “une catégorie esthétique à part entière, dégagée de toute visée morale ou religieuse”, il devient enfin possible de décrire librement, indépendamment de tout horizon éthique, dans le cadre d’une rhétorique adulte et désormais soucieuse de penser l’esthétique comme objet d’étude autonome, la volupté des larmes  !  En instituant “la promotion esthétique de la sensibilité  », cette autonomisation du pathétique favorise de façon décisive l’envahissement de bon nombre d’ouvrages du siècle suivant par le langage des larmes .Le partage net entre un masculin qui ne pleure pas et un féminin associé au pleur facile, allant ainsi plus loin encore que la biologie, s’installe notamment à partir du XIXe. Le langage des larmesIl faut noter le lien des mécanismes des larmes avec le nerf facial, avec le nerf maxillaire supérieur, ce qui explique le surgissement d’expressions particulières, de mimiques spécifiques liées au fait de pleurer. Les larmes forment ainsi une partie d’une expressivité globale de la souffrance et de la douleur.Des formes primitives (signal de douleur ou de détresse), les pleurs sont devenus une forme de communication élaborée dont on peut penser qu’elle a contribué à renforcer les liens sociaux et ainsi à permettre à nos ancêtres de survivre et de prospérer. Il peut prendre le relais du langage verbal : on peut pleurer sous le coup d’une émotion qu’on ne peut parvenir à verbaliser, lorsque “les mots ne viennent plus.” Le langage des larmes, considéré comme un système de signes “muets”, assure une communication dans un environnement socioculturel donné : il dépend d’un système de règles, de normes et de modes en vigueur à une certaine époque et dans une certaine culture. Grâce à nos larmes, l’autre peut capter le message de souffrance, le degré d’émotion que nous vivons. Là où nous n’avons plus ou peu de mots, les larmes prennent en charge la communication humaine et permettent, d’autant plus que l’interlocuteur est à l’écoute, un ajustement de ses réponses envers l’autre, favorisant par là même un échange empathique. Le lien entre pleurs et visage est devenu un élément essentiel de la communication : un moyen crucial de déchiffrement de l’émotion, de la douleur de l’autre. Les larmes s’écoulent et c’est comme si quelque chose de l’intériorité se matérialisait.   Les larmes : vulnérabilité ou moyen de pression ? “À lire nos anciens, il semble que les hommes aient beaucoup pleuré. Ce n’est plus de mise. Il n’est pas grand monde pour larmoyer dans les romans contemporains comme dans la vie. Cette effusion est mal vécue. L’époque se veut cynique. Sous le prétexte d’une affreuse pudeur, on aura rayé, en condamnant les larmes, ce dernier signe corporel des vastes émotions incompressibles dans de si petits corps. Le mâle surtout, et mystérieusement, n’a plus ce droit. Il sera bientôt réduit à sa plus simple expression. Il bande, éjacule et meurt – activité de gibet. Je n’ai pas eu cette chance. Je suis des rares qui osent encore. J’en suis à mon quatorzième lacrymatoire gallo-romain offert en cadeau de rupture. C’était ce matin, au réveil, après avoir écouté une nouvelle fois la chère voix de Rodogune au téléphone j’ai fini par sangloter – l’émotion vibrante m’épuise, comment arriver jusqu’à la Nuit, par quel chemin et dans quel état ?” Michel Castanier Les larmes, sécrétions réflexes (sauf chez certains comédiens ou antiques pleureuses), nous livrent, nous libèrent, nous servent, nous révèlent, nous rendent perceptibles. Elles posent la question de la passivité / l’activité, de la force /la faiblesse. Par nos larmes, nous apparaissons dans notre vulnérabilité : pleurer c’est montrer une perte de contrôle sur nos émotions, une perte de défense. Laissant de côté le monde des apparences, de la bienséance, les larmes sont parfois des moments de vérité. “PLEURER. Propension particulière du sujet amoureux à pleurer : modes d’apparition et fonction des larmes chez ce sujet.Je, moi qui pleure toutes les larmes de mon corps” ? ou verse à mon réveil “un torrent de larmes” ? Si j’ai tant de manières de pleurer, c’est peut-être que, lorsque je pleure, je m’adresse toujours à quelqu’un, et que le destinataire de mes larmes n’est pas toujours, Je même : j ’adapte mes modes de pleurer au type de chantage que, par mes larmes, j’entends exercer autour de moi.En pleurant, je veux impressionner quelqu’un, faire pression sur lui (“Vois ce que tu fais de moi”). Ce peut être - et c’est communément - l’autre que !” on contraint ainsi à assumer ouvertement sa commisération ou son insensibilité; mais ce peut être aussi moi-même : je me fais pleurer, pour me prouver que ma douleur n’est pas une illusion : les larmes sont des signes, non des expressions. Par mes larmes, je raconte une histoire, je produis un mythe de la douleur, et dès lors je m’en accommode : je puis vivre avec elle, parce que, en pleurant, je me donne un interlocuteur emphatique qui recueille Je plus « vrai » des messages, celui de mon corps, non celui de ma langue : « Les paroles, que sont-elles ? Une larme en dira plus. » » Roland Barthes, Éloge des larmes Sincérité des pleurs?Larmes de crocodile : voici l’expression qui pose le soupçon sur les pleurs ! Elle proviendrait d’une légende de l’antiquité dans laquelle les crocodiles, cachés dans les hautes herbes du Nil, auraient attiré leurs proies par des gémissements et des plaintes. Une autre explication, moins poétique, affirme que, lorsque le crocodile ouvre très grand sa mâchoire pour croquer sa proie, il appuierait sur ses glandes lacrymales, déclenchant la production de larmes. Quoi qu’il en soit, ces deux explications ramènent au fait que les larmes de crocodile n’ont rien à voir avec une tristesse sincère, mais qu’elles illusionnent, cherchant à émouvoir de façon hypocrite quelqu’un pour le tromper. Le soupçon de duplicité de dissimulation et de mensonges existe depuis les premiers moralistes. Les larmes, fausse faiblesse et vraie puissance, se révèlent de formidables machines de manipulations de l’autre. L’extériorisation des sentiments, des émotions, peut être un moyen de pression, de culpabilisation. Sur le plan physiologique déjà, les pleurs dégagent un signal chimique volatil dont la perception par un autre individu, par le biais des récepteurs de l’olfaction serait à l’origine d’un effet sur son état d’esprit. On peut rappeler qu’une équipe de chercheurs du Weizmann Institute of Science, en Israël, a pu démontrer que les larmes des femmes envoient des signaux chimiques volatils, qui entraîneraient une chute de la testostérone chez l’homme, induisant par là même une baisse de libido.   Les larmes comme une arme ?Voici une sorte de « nouvelle tendance » que j’ai trouvée dans plusieurs livres et émissions récentes : les larmes comme arme politique. En voici un exemple dans un livre qui vient de sortir « L’Amour et la révolution » de Johanna Silva, l’ex-compagne et ex-attachée parlementaire du député de la Somme François Ruffin : « J’avais un nouveau cheval de bataille qui m’était propre : je voulais défendre l’humanité, la vulnérabilité, la bienveillance au sein du monde politique. Je sentais bien que ce n’était pas une niaiserie, qu’il y avait quelque chose à creuser. (…) J’en étais même venue à considérer mes pleurs intempestifs comme une arme. » Un rapport aux larmes, une vision des larmes, qui fait réfléchir… Quelques pistes d'écriture des larmes et de réflexion...— Mystère du surgissement, de la matière, de l’odeur des larmesForme des pleurs : sanglots ? Écrire comme des sanglots ? Poétique des larmes ?— Le moment des pleurs : immédiat, l’après-coup. Moment de pleurer ou pas ? Trop tard ? Sa durée ? Trop long ? Trop bref ?— Retenir, garder, refouler ? Surgissement des larmes : « être pleuré ? » — Être l’otage, captif de ses larmes ? — Épanchement, faiblesse, vulnérabilité. Répandre des larmes : pleurer, pleurnicher, s’épancher.— Laisser couler ses larmes, s’autoriser, ne pas même les sécher ou les réprimer.— Être submergé, débordé.— Fonte de l’identité sociale et personnelle qui craque, qui fond ?— Maitrise, souveraineté de soi ou sa disparition. — Censurer. Larme et volonté ? Aveu de faiblesse ou rage ?— Libérer, accueillir les pleurs— Pleurer = s’humaniser ?— Jamais seul quand on pleure ?— Pleur solitaire. Pleur privé, intime ? Se cacher. Larme et pudeur. Intimité des larmes et pourtant manifestation extérieure— Pleur et relation amoureuse ou amicale— Parler avec ses larmes, se taire et dire ?— Refus de voir l’autre pleurer.— Afficher ses pleurs comme un reproche. — Demander par les larmes : implorer, de justice de réparation.— S’excuser de pleurer— Prise de pouvoir : attendrissement, culpabilisation.— Appel à l’autre. Faire pression ou subir ?— Pleur social et dimension culturelle.— Émotion publique ou privée— Travail et temps du deuil. Pleurer les morts. — Les larmes du quotidien, la « vie embuée ? »— Déplorer : ressassement, lamentation.— Solidarité, contagion des larmes ? Communion par les larmes : pleurer avec, pleurer ensemble. — Pleurer au cinéma ou au théâtre. Catharsis ?— Politique et poétique, transformer le réel ou une relation ? Pas simplement une expérience de douleur : demande de consolation ou de justice, d’une future réparation— Larme comme arme politique ?— Absence, fin des larmes. Sécher ses larmes— Ne plus savoir pleurer ? Être bloqué.— Bonheur de pleurer dans un film de Truffaut : l’enfant avoue que pleurer, c’est un bon petit plaisir ! — Métaphysique des larmes ? « Au jugement dernier, on ne pèsera que les larmes ». Cioran.      {loadmoduleid 197}
01 mars 2025
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" «Vous dites vrai… mais c’était bon de votre temps. » reprit Véra, qui aimait à parler de « son temps » comme tous les esprits bornés qui sont persuadés que la nature des personnes se transforme avec les années, et qui s’imaginent savoir à quoi s’en tenir mieux que personne sur les singularités de leur époque… « Aujourd’hui... » ". Cette citation tirée de Guerre et Paix que je relis en ce moment est un bel exemple de réponse à ceux qui m'interrogent ou s'interrogent : mais pourquoi donc lire encore les classiques ? Sortir de l'illusion du caractère unique et supérieur du "contemporain" est une question qui a traversé toutes les époques.
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Au bord de mer

Style-Léon-Bloy Atelier Démesure avec Léon Bloy
Ils étaient posés tous les deux sur la plage, face à la mer, elle et lui.
Elle, faisait dans la superposition de couches adipeuses, le bourrelet surnuméraire, ballotant, flageolant, grasseyant, drapeaux de chair flottant au moindre bruissement ambulatoire. Ses rondeurs débordantes se balançaient quand elle se déplaçait dans un dandinement incongru de culbuto, trainant alternativement ses cuisses doriques, baroques, aux volutes épidermiques rococo, mille-feuilles de viande, traversés de variqueuses veinules bleuies, de trémail couperosé et de naevus velus.
La poitrine imposante pendait dangereusement dans l'inconfort du déséquilibre gravitationnel et de l'impudeur bovine, inspirant chez les jeunes pubères plus la frayeur de l'étouffement que l'imagination de dégustations aréolées.
Le cou, lui, s'enguirlandait d'un goitre de crapaude chthonienne et déglutissait ses orgiaques goinfreries passées et futures dans de salivaires impatiences.
Si toutes les formes corporelles s'imposaient en masse, la coiffure n'était pas en reste, vaste choucroute capillaire saucée de mousse expansive, de laques à chlorofluorocarbures pestilentiels et perturbateurs climatiques abondamment projetés lors de brushings hebdomadaires gauchis dans des officines où valsent les brosses, peignes, teintures, propos vernaculaires et radotages malveillants d'apprenties coiffeuses sous la férule d'une patronne dite de salon.
La sueur ne perlait pas, elle dégoulinait, ruisselait, cascadait sous les aisselles closes, entre les plis sinusoïdes et les circonvolutions massives aux odeurs aigres et doucereuses de choux puissamment macérés dans des marmites slaves antédiluviennes.
Les pieds aux dix petits boudins roses s'ornaient pompeusement de vernis aux couleurs tragiquement publicitaires, badigeonnés au pinceau parkinsonien, sur des ongles bombés de cuticules limoneux.
Lui, faisait dans le sec, le pointu, l'osseux, les côtes évidentes de celui qui ne connait ni le sport, ni l'effort, des biceps en cuisses de grenouilles écervelées par des collégiens acnéiques dans les cours lénifiants de sciences naturelles. Les épaules ne tombaient pas, elles s'écroulaient, s'enfonçaient, se défonçaient, se concassaient, gruau d'ostéoporose granuleuse et de paresseuse capsulite.
Le glabre et le durillon cartographiaient son torse nu, aride, sec comme les déserts orientaux et arabiques, sans autre volume que le replet d'un abdomen de sternite d'insecte et le tergite d'une scoliose de gratte-papier qui n'aurait l'heur de plaire qu'à un entomologiste amateur. Ses tentatives carolingiennes de porter la barbe, croyant patriotiquement acquérir ainsi par cette pilosité faciale, une virilité qui lui faisait défaut par ailleurs, échouèrent dans une débandade de couvrement erratique de poils, évoquant plus la pelouse desséchée par un accablement caniculaire que la mâle toison espérée. Cette jachère l'avait convaincu de sculpter ses rêves de testostérone ailleurs que sur ses joues et sans autres alternatives, il avait opté pour une masculine assurance de façade plaquée dans l'acrimonie de propos conventionnels et dilatoires ainsi que dans l'extrême de ses convictions politiques. Monsieur présentait des doigts fins, les ongles jaunes, l'œil identique, le sourcil bas, le menton fuyant comme son courage, les cuisses inexistantes et les pieds odorants. Itérativement, sa digestion difficile et son estomac délicat lui rythmaient des éructations régulières qu'il contenait d'un léger toussotement et des borborygmes qu'il masquait de sifflotements postillonnant.

Tous deux étaient face à la mer, assis sur des petits pliants de plage à tiges métalliques repliables que, Monsieur avait maintes fois réparés tant par relative habileté satisfaite de bricoleur dominical que par pingre radinerie et que, Madame enrichissait chichement chaque été d'une nouvelle toile tramée de liserés striant une polyphonie chromatique de jaune digne des déjections gallinacées, de vert chimiquement acidulé et d'orange hurlant l'onomatopée, feu d'artifice de couleurs qui s'accordait à l'idée qu'elle se faisait d'une période estivale nonchalante et festive.
Les brises marines et océaniques se fracassaient héroïquement sur les fleurs de la robe viscose-nylon de Madame, large bouquet textile de supposés magnolias distendus et bleuâtres pâlissant de leur inepte découpe d'une mode exhumée d'un catalogue spécial grande taille.
Pour Monsieur, dont la fragilité épidermique gâchait le plaisir des expositions apolloniques, les attaques siliceuses des grains de sable et autres agents irritants et allergènes se heurtaient à l'armure habilement conçue d'un maillot cotonneux côtelé blanc, aux emmanchures râpées, raidies et auréolées de saintes sueurs laborieuses, plastron efficacement inséré dans un short large que Madame avait taillé dans un vieux pantalon dont elle avait savamment décoré les jambes raccourcies d'un ourlet retroussé, petite fantaisie selon elle de l'élégance printemps/été. La tenue défensive était complétée par des sandalettes plastifiées translucides à l'allure de méduses thermoformées enserrant des chaussettes de tennis à fines bandes patriotiques bleu blanc rouge.
Le dôme bienveillant d'un parasol protecteur comme une sécurité sociale avec tiers payant doublée de mutuelle patronale complétait le bien-être de cette ménagère dyade vacancière s'adonnant aux plaisirs reposants d'une activité relative.

Elle, feuilletait un magazine qui se prétend féminin comme le priape se prétend amateur d'art, alignant les articles faisant l'éloge de la liberté d'être soi avec le plus exigent conformisme anthropomorphique qui veut que le 90-60-90 soit le canon de la beauté comme le canon de Beaujolais serait celui de la convivialité bistrotière. Les tests psychocharlatanesques lui révélaient si elle était plutôt du genre aventureuse ou réservée, libertine ou fidèle amoureuse, enrichissant ainsi sa connaissance de l'âme humaine et des attachements érotico-empathiques qu'elle entretenait par la lecture assidue et quotidienne des œuvres de la collection Harlequin et de Nous-deux Magazine. On la voyait s'agiter tout à coup, frissonner du double menton, relever le regard vers les enfants de la plage en train d'empâter allègrement du sable mouillé dans des seaux informes, elle pensait que les parents manquaient de vigilance et qu'elle n'aurait jamais laissé, elle, la prunelle de ses yeux, la chair de sa chair, ainsi livrée aux dangers potentiels de la mer.
C'est un bonheur qui leur avait pernicieusement échappé avec Monsieur son mari que de pouvoir engendrer une descendance issue de leur génie conjugué, mêlant les velléités ADNiques de l'un avec les histones épigénétiques de l'autre. Ce malheur les autorisait de soupirer de désespoir dans les après-midi morbides et dominicales face aux rares visiteurs, lointaines cousineries, échouées dans leur salon, qui se sentaient alors dans l'obligation de soupirer de concert dans un silence confraternellement recueilli.
Lui, levait les bras métronomiquement, d'abord à hauteur des épaules puis des yeux, en exerçant une légère rotation de l'atlas et de l'axis, portait ainsi à son regard une paire de jumelles plus lourdes que sa cérébrale matière grise, jumelles qui lui permettaient de surveiller le passage d'un cargo ou d'un voilier, essayant d'en estimer la vitesse en nœud, mille marin et kilomètre/heure et par la même occasion, de contempler les baigneuses de bord de plage qui promenaient leur bronzage et leurs minimales pudeurs textiles avec des allures de Naïades de supérettes, livrant aux larvaires étalons affalés sur le sable leurs étalages de séduction bon marché.
Son activité périscopique devenant trop pesante, il baissait les bras, se reposait un peu avant que de relancer méthodiquement le mouvement observatoire.
L'après-midi passait ainsi, lui et elle se livrant à une estivale occupation de leurs habituelles et annuelles activités professionnelles, lui étant contrôleur-chronométreur, elle gardienne, au sein d'une même entreprise de construction mécanique et outillage, à la productivité déclinante de fin de siècle dernier, en banlieue amère d'une urbanité moyenne et provinciale.

Quand la fraicheur des brises prévespérales arrivait, ils repliaient sièges, parasol, magazines, étuis d'optique. Vaillamment Monsieur prenait sous le bras le parasol, semblable à un arthurien chevalier avec sa lance, elle refermait consciencieusement les cliquets de la glacière, dont ils se répartissaient démocratiquement la charge en empoignant chacun une anse, ils traçaient alors dignement dans le sable les sillons parallèles d'un destin fidèlement partagé et regagnaient la pension locative méritoirement louée grâce à leur labeur zélé de travailleurs consciencieux et ils pensaient avec satisfaction que chacun sur cette terre reçoit selon son mérite. 

Le faisan
Trip

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Commentaires 5

Invité - Bernard le dimanche 28 mai 2023 15:48

Salut Jean-François, tu t'es bien éclaté. On se croirait dans un reportage de David Attenborough, toujours à la recherche d'espèces animaliaires in congrument rares.
Bernard

Salut Jean-François, tu t'es bien éclaté. On se croirait dans un reportage de David Attenborough, toujours à la recherche d'espèces animaliaires in congrument rares. Bernard
Invité - Françoise Million le lundi 15 mai 2023 09:32

J'ai adoré ces deux personnages à la Dubout, éclaté de rire à plusieurs reprises. Texte très visuel qui m'a fort réjouie !

J'ai adoré ces deux personnages à la Dubout, éclaté de rire à plusieurs reprises. Texte très visuel qui m'a fort réjouie !
Invité - helene le samedi 13 mai 2023 21:32

j'aime beaucoup ce texte! le dernier paragraphe est génial!
j'aurais enlevé qq adjectifs surtout au début !
Quel était le thème ???

j'aime beaucoup ce texte! le dernier paragraphe est génial! j'aurais enlevé qq adjectifs surtout au début ! Quel était le thème ???
Sylvie Reymond Bagur le dimanche 14 mai 2023 06:13

Le thème était de décrire un duo, un couple "horrible" de façon surchargée à la façon de Léon Bloy, auteur méconnu qui a vécu de 1846 à 1917. L'inflation du nombre des adjectifs faisait partie de la proposition: un style démesuré, excessif et inventif, beaucoup d'images et de mots pour que la forme du texte soit hors du commun comme le sont les personnages décrits. Le texte Les Cutadors répondait à la même proposition.

Le thème était de décrire un duo, un couple "horrible" de façon surchargée à la façon de Léon Bloy, auteur méconnu qui a vécu de 1846 à 1917. L'inflation du nombre des adjectifs faisait partie de la proposition: un style démesuré, excessif et inventif, beaucoup d'images et de mots pour que la forme du texte soit hors du commun comme le sont les personnages décrits. Le texte [url=https://atelierecriturestage.fr/fr/blog-atelier-stage-ecriture/les-cutador]Les Cutadors[/url] répondait à la même proposition.
Sylvie Reymond Bagur le samedi 13 mai 2023 16:09

Démesure, formules détonnantes, adjectifs improbables et délicieux, adverbes malicieux, tout y est ! De l’humour par le style, au vitriol et en finesse, car, avec, ou malgré tout cela, une sorte de délicatesse dans l’excès, une tendresse que l’on finit par partager pour ces deux personnages merveilleux de médiocrité. Et c’est le fin du fin d’avoir réussi sans rien lâcher de la concentration ni de l’intensité du style à mettre de l’humanité dans ce double portrait.

Démesure, formules détonnantes, adjectifs improbables et délicieux, adverbes malicieux, tout y est ! De l’humour par le style, au vitriol et en finesse, car, avec, ou malgré tout cela, une sorte de délicatesse dans l’excès, une tendresse que l’on finit par partager pour ces deux personnages merveilleux de médiocrité. Et c’est le fin du fin d’avoir réussi sans rien lâcher de la concentration ni de l’intensité du style à mettre de l’humanité dans ce double portrait.
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mercredi 2 avril 2025

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Phrases d'auteurs...

"Si vous avez quelque chose à dire, tout ce que vous pensez que personne n'a dit avant, vous devez le ressentir si désespérément que vous trouverez un moyen de le dire que personne n'a jamais trouvé avant, de sorte que la chose que vous avez à dire et la façon de le dire se mélangent comme une seule matière - aussi indissolublement que si elles ont été conçus ensemble."  F. Scott Fitzgerald

"Le romancier habite les seuils, sa tâche est de faire circuler librement le dedans et le dehors, l'éternité et l'instant, le désespoir et l'allégresse."  Yvon Rivard

" La vie procède toujours par couples d’oppositions. C’est seulement de la place du romancier, centre de la construction, que tout cesse d’être perçu contradictoirement et prend ainsi son sens."  Raymond Abellio

"Certains artistes sont les témoins de leur époque, d’autres en sont les symptômes."  Michel Castanier, Être

"Les grandes routes sont stériles." Lamennais 

"Un livre doit remuer les plaies. En provoquer, même. Un livre doit être un danger." Cioran

"En art, il n’y a pas de règles, il n’y a que des exemples." Julien Gracq, Lettrines 

"J'écris pour me parcourir. Peindre, composer, écrire : me parcourir. Là est l'aventure d'être en vie."Henri Michaux

"La littérature n’est ni un passe-temps ni une évasion, mais une façon–peut-être la plus complète et la plus profonde–d’examiner la condition humaine." Ernesto Sábato, L’Ecrivain et la catastrophe

"Le langage est une peau. Je frotte mon langage contre l'autre. " Roland Barthes, Fragments d'un discours amoureux 

 

 

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