Je me souviens de ce moment suspendu. De la porte béante, ouverte sur l'infini. Une vue vertigineuse. Une beauté presque irréelle. Et les battements de mon cœur. Si forts. Battements d'excitation ? Ou peur ancestrale ? Je savais pourquoi j'étais là et fais face à l'inconnu. Pourtant, tout m'échappe....
A la Libération, elle sera tondue, humiliée, exécutée et son corps profané. La statue, plusieurs fois vandalisée, n'a pas non plus survécu. Il reste une copie en bronze que j'ai pu admirer au Musée des Beaux-Arts de Nîmes avec émotion, une sorte de malaise devant l'innocence de ce corps offert, inconscient de ce qui l'attend.
Jean-François Roseau a tiré un livre de ce drame, j'avoue que je ne l'ai pas lu, la quatrième de couverture ne m'a pas tentée, j'ai préféré rester avec les images que j'avais en tête et que je partage ici avec vous.