Je me souviens de Mario, le locataire de mes parents. De nature immuablement heureuse, il comblait de vie le fond de notre cour. Il était de ces hommes rudes aux traits gravés par les intempéries et aux mains rabotées par le mortier. Chaque maison, chaque construction avait imprimé sa marque dans l'...
Il y aura une maison au bout du chemin.
J'y tisserai doucement l'âme du temps,
chaque chose du monde deviendra cérémonie.
Il y aura les promesses du cerisier et de longs rubans d'hirondelles dans le ciel,
Il y aura quelques ronces dans les sentes et des mésanges bleues dans l'aubépine.
Assise près d'une tâche de neige,
j'écouterai les confidences des rivières où l'eau coule nue.
J'épierai le frisson de l'arbre sur la pierre et la jubilation de l'oiseau.
Ce soir, il se fait tard... l'odeur poudrée de la glycine effleure la question,
un éclat d'espoir se retourne dans le crépuscule. Sous l'écorce de la vie,
Le désir est un rire trempé de joie.