Je descends de voiture avec ma chair mère. J'ai écouté scrupuleusement ses indications, empruntant son itinéraire pour se rendre à la Grande maison comme elle dit. Je la laisse me guider, encore et encore cette fois. Elle vit seule dans un petit appartement en ville, depuis quelques mois. Nous appro...
Il y aura une maison au bout du chemin.
J'y tisserai doucement l'âme du temps,
chaque chose du monde deviendra cérémonie.
Il y aura les promesses du cerisier et de longs rubans d'hirondelles dans le ciel,
Il y aura quelques ronces dans les sentes et des mésanges bleues dans l'aubépine.
Assise près d'une tâche de neige,
j'écouterai les confidences des rivières où l'eau coule nue.
J'épierai le frisson de l'arbre sur la pierre et la jubilation de l'oiseau.
Ce soir, il se fait tard... l'odeur poudrée de la glycine effleure la question,
un éclat d'espoir se retourne dans le crépuscule. Sous l'écorce de la vie,
Le désir est un rire trempé de joie.