Je me souviens de Mario, le locataire de mes parents. De nature immuablement heureuse, il comblait de vie le fond de notre cour. Il était de ces hommes rudes aux traits gravés par les intempéries et aux mains rabotées par le mortier. Chaque maison, chaque construction avait imprimé sa marque dans l'...
Un appel sans fin à cette vie qui résiste et s'éternise,
Ponctuée de désirs câlins, de course folle à travers les herbes gelées, froissées par l'impatience :la course en avant ne s'embarrasse pas de la couleur du jour.
Quand le désir prend forme, étonne par son étrangeté et tape du poing sur la table, en oubliant les convenances, le réel alors nous chatouille , nous réveille et nous fait lever les yeux.
Douce incertitude au lever du soleil : naitra t- il encore ce désir d'aujourd'hui ? Fragile et vibrant comme un premier sourire ?
Douce inquiétude alors de l'oubli et du doute…
Quand aujourd'hui parfois peine à rebondir, que désirer d'autre que de porter à ses lèvres une coupe de champagne et d'épouser, malgré le chaos, la mélodie du monde ?
Desir si fort d'alléger toute pesanteur !
Désir si fort d'une éclaircie, d'un envol à peine voilé vers un été à cajoler...
avec au bord de la conscience cette éternelle question
c'est quoi, aujourd'hui, le plus important ?