Bienvenue sur le blog de mes stages et ateliers  d'écriture !

Textes écrits par des participants à mes ateliers et à mes stages d'écriture, manifestations littéraires, concours... 

Dernière publication

sylvieB
26 janvier 2025
Textes d'ateliers

Cet après-midi là, elle était confortablement installée dans son canapé. La semaine avait été épuisante. Elle s'octroyait quelques instants de repos, un peu coupable toutefois d'abandonner un moment la tâche qui l'attendait, quand une pie vint se poser sur la terrasse, si près de la fenêtre qu'elle ...

Derniers commentaires

Invité - Roussin Florence Une pie
27 janvier 2025
Je retrouve le texte de Sylvie avec beaucoup de plaisir. J'ai même le son de sa voix qui accompagne ...
Invité - Sdaoul Demain
26 janvier 2025
Bonjour, Cela me touche aussi de penser que ces quelques mots font résonner une réalité que vous par...
Invité - Josette Demain
26 janvier 2025
Merci pour ce texte extrêmement touchant qui pose le problème essentiel de notre relation à tous ave...

Mon blog personnel

Des articles sur l'écriture, des conseils, des exemples, des bibliographies et mes propres textes. Ci-dessous, les derniers articles publiés.

Visitez mon blog

Faire peur au lecteur !
Faire peur au lecteur !
« L’émotion la plus forte et la plus ancienne de l’humanité c’est la peur, et la peur la plus ancienne et la plus forte est celle de l’inconnu. » affirme H. P. Lovecraft. Mais, sous l’évidence du mot et de l’émotion qui lui est associée, qu’est-ce finalement, la peur ?...

Lire la suite

Taille du texte: +

Rencontre avec mon archéologue

arche Stage Style

J'ai été réveillé par des coups comme des coups de pioche. Étonné j'ai soulevé le couvercle et vu un archéologue creuser la terre autour de moi. Barbe blanche, cheveux blancs, il ressemblait à Charlemagne. Il pouvait avoir entre cinq et dix mille ans.
Il était accompagné d'un assistant plus jeune que lui, peut-être deux ou trois mille ans, avec Blue-Tooth aux oreilles
Quand ils trouvaient un objet intéressant, une dent de baleine ou un morceau de faïence, il le prenait délicatement, le nettoyait et le mettait dans une poche datée et numérotée.

_ Non ce n'est les bijoux d'une princesse égyptienne, c'est les perles de verre de ma couronne mortuaire ! je lui dit agacé par sa façon de toucher à tout.

À ce moment en soulevant la dalle en faux marbre de mon caveau il me découvrit et aussitôt entreprit de raviver ma présentation qui, avouons-le, en avait besoin.
Avec un pinceau en poils de martre il épousseta mon front et mes pommettes. Il brossa mes dents, merci pour mon haleine à nouveau fraîche, il enleva la terre de mes yeux, merci pour ma vue retrouvée, coupa mes ongles qui ressemblaient à des tagliatelles entortillées. Puis avec un mètre de couturière il me mesura dans toutes mes longueurs et circonférences.

Mais devant l'entre-jambe de mon squelette il se gratta longuement la tête: Homme ? Femme ? Androgyne? semblait-il penser. Ce qui me fit sourire d'un sourire intérieur seulement (je n'ai plus les muscles du sourire ).
Voyant son embarras je me présentai.

- Germain, poète et brocanteur. Né en 165 du calendrier Champollion, mais j'ai oublié la date  de ma mort.

Puis je lui montrais tout ce que j'avais sous la main: une hélice d'avion de la guerre de 14, un balancier de comtoise, une finale de football en vidéo, un morceau d'autoroute …
Je lui montrais aussi et un rail de chemin de fer. Comme il semblait ne pas comprendre je fis Tchou Tchou Tchou en faisant tourner mes humérus comme Buster Keaton dans le film the General.

Puis il trouva le recueil de poésie La Pléiade que je gardais caché dans une sacoche en cuir. Ses yeux se mirent à briller comme verre au soleil. Il prit le livre religieusement comme s'il s'agissait du Manuscrit de ma Mer Morte et se mit à le feuilleter en tournant les pages du regard, sans toucher avec les doigts.

-Non c'est pas Verlaine c'est moi, dis-je modestement (d'une modestie un peu feinte).

Alors il prit son Smartphone et communiqua longuement avec quelqu'un que je ne voyais pas. Mais curieusement quand il parlait aucun son ne sortait de sa bouche et aucun mouvements sur ses lèvres..

- langage télépathique dit-il en me faisant un clin d'œil.

Connaissant moi aussi le langage télépathique pour l'avoir étudié par des cours en ligne on se mit à discuter de tout et de rien. De Trump, du génocide arménien…

Toujours est-il qu'aujourd'hui, bien au chaud dans ma vitrine au Musée Anthropologique de Bruxelles, je ne souffre plus de rhumatisme.

Homo Vallerauguensis (Protopliocène) lit-on sur le médaillon accroché à mon cou.

Jean et le champ de blé
Un avis de libraire sur Sève d'automne

Sur le même sujet:

 

Commentaires

Pas encore de commentaire. Soyez le premier à commenter
Déjà inscrit ? Connectez-vous ici
mardi 28 janvier 2025

Textes à redécouvrir

16 février 2024
Au détour du chemin, je sens mon cœur gronder, mon souffle se raccourcit et mon rythme cardiaque s'accélère. Je m'essouffle et manquant d'air et d'oxy...
557 lectures
28 novembre 2020
1  Les fenêtres bougent, tout file et défile, le monde va trop vite, fatigue des yeux, les fermer, mais le bruit du train devient menaçant. Je m'...
1146 lectures
15 juin 2023
Toi
"Que serais-je sans toi, qui vins à ma rencontre... Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas. Moi, je t'offrirais…" Moi, je t'ai tout donn...
511 lectures

Phrases d'auteurs...

"Si vous avez quelque chose à dire, tout ce que vous pensez que personne n'a dit avant, vous devez le ressentir si désespérément que vous trouverez un moyen de le dire que personne n'a jamais trouvé avant, de sorte que la chose que vous avez à dire et la façon de le dire se mélangent comme une seule matière - aussi indissolublement que si elles ont été conçus ensemble."  F. Scott Fitzgerald

"Le romancier habite les seuils, sa tâche est de faire circuler librement le dedans et le dehors, l'éternité et l'instant, le désespoir et l'allégresse."  Yvon Rivard

" La vie procède toujours par couples d’oppositions. C’est seulement de la place du romancier, centre de la construction, que tout cesse d’être perçu contradictoirement et prend ainsi son sens."  Raymond Abellio

"Certains artistes sont les témoins de leur époque, d’autres en sont les symptômes."  Michel Castanier, Être

"Les grandes routes sont stériles." Lamennais 

"Un livre doit remuer les plaies. En provoquer, même. Un livre doit être un danger." Cioran

"En art, il n’y a pas de règles, il n’y a que des exemples." Julien Gracq, Lettrines 

"J'écris pour me parcourir. Peindre, composer, écrire : me parcourir. Là est l'aventure d'être en vie."Henri Michaux

"La littérature n’est ni un passe-temps ni une évasion, mais une façon–peut-être la plus complète et la plus profonde–d’examiner la condition humaine." Ernesto Sábato, L’Ecrivain et la catastrophe

"Le langage est une peau. Je frotte mon langage contre l'autre. " Roland Barthes, Fragments d'un discours amoureux 

 

 

Mots-clés

Absence Acronymes Adresse Afrique Allégorie Alpinisme Amour Anaphore Animal Antonin Artaud Argent Attente Auteur participant aux ateliers Autoportrait Baiser Bateau Blaise Cendrars Bourreau Buzzati Cadre Cafè Campagne Christian Bobin Chronologie Cinéma Concours Construction Corps Corse Couleur Couleurs Couple Course Covid Crescendo Description Désert Désir Dialogue Diderot Douleur Ecrire Ecrire ailleurs Ecriture automatique Ecrivain Emmanuel Berl Enfance Enterrement Enumérations Ephémère Epiphanie Erotisme Exil Fable Faits divers Famille Fantastique Faulkner Felix Fénéon Fenêtre Fête Fiction Filiation Flux de conscience Folie Fragments Gabriel Garcia Marquez Gestes Giono Guerre Haïkus Henri Michaux Hôpital Humour Idiomatiques Ile Imaginaire Inceste Indicible Instant Japon Jardin Jean Tardieu Jeu Julio Cortázar Justice La vie Langue Larmes Laurent Gaudé Légende Léon Bloy Lettres Lieu Littérature américaine Main Maternité Mauvignier Médias Mémoire Métaphore Métro Micro nouvelles Miroir Moment historique Monologue Intérieur Monuments Mort Mots Mouvement Musée Musicalité Musique Mythe Mythes Naissance Narrateur Noms de personnage Nourriture Nouvelles Novalis Nuit Numérique Objets Obsession Odeurs Oxymores Pacte de lecture Paternité Patio Paysage Peinture Personnage Photo Phrase Phrases Pierre Michon Poésie Point de vue Polyphonie Portes Portrait Printemps des poètes Prison Projection de soi Quotidien Raymond Queneau Récit d'une vie Recueil de nouvelles Réécriture Rencontres Résilience Révolution Rituel Roman Romantisme Rythme Scène Science-fiction Sculpture SDF Secret Sensation Sève d'automne Silence Soir Solitude Son Souvenir Souvenirs Sport Stages Steinbeck Stupéfiants Style subjectivité Sujets d'actualité Synesthésie Synonymes Téléphone Témoignage Temporalité Texte avec "tu" Textes écrits à plusieurs Tobias Wolff Venise Vie Vieillissement Ville Violence Visage Voix Voyages Voyeur Zola Zoom