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Textes écrits par des participants à mes ateliers et à mes stages d'écriture, manifestations littéraires, concours... 

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Anne B.
03 décembre 2024
Textes d'ateliers

Sa déambulation baroque, colosse barbu porté par son caddy, animait tout le quartier. Je craignais son apparition, démarche incertaine, marin bousculé par une mer houleuse. Il fendait sans un regard le flot des voitures, capitaine au long cours à la recherche d'un port d'attache, insensible aux clam...

Derniers commentaires

Invité - Françoise Gailliard La petite robe noire
2 décembre 2024
Bonjour Stéphanie et Gina Merci pour vos commentaires qui me touchent. Amicalement. Françoise
Invité - Stéphanie La petite robe noire
24 novembre 2024
Joli texte et histoire avec ses transitions de dimensions bien maîtrisées.
Invité - Gina La petite robe noire
24 novembre 2024
Quel beau texte! J'aime beaucoup, il m'a emportée !

Mon blog personnel

Des articles sur l'écriture, des conseils, des exemples, des bibliographies et mes propres textes. Ci-dessous, les derniers articles publiés.

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Barcarolle numéro 1, jouée par Philippe si souvent le matin...
Barcarolle numéro 1, jouée par Philippe si souvent le matin...
La musique de Fauré vient et revient par vagues, allant me chercher, chaque fois, comme, un peu plus loin, elle va plus profond, arasant les défenses, elle met à nu la nostalgie. Mouvement d’émotions...

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Emile (Triptyque fin)

Leshko_Abe_Optimized-1 Atelier Fragments

Sous la vigne de Septembre, les premiers éclats du raisin font écho aux bruyères de l'horizon. Dans les montagnes que le soir assombrit, le langage de la terre devient mélancolie; un frisson d'arbre sur la pierre encore chaude, s'asseoir, regarder la vallée. J'aime le point de vue du village, ici au bas des escaliers, il se découpe dans le ciel et le clocher de l'église émerge entre les branches du tilleul. Toute ma vie dans cette vision, toute une vie de labeur, le poids de la terre sur mes épaules a sculpté de douleur mon corps. Ma peau est tannée, burinée par les hivers rudes et mes rides sont la cartographie intime de ce pays. La route qui passe sous la maison n'était qu'un chemin de pierres au départ, combien de genoux écorchés et de pleurs a-t-il fallu sécher? Cette même route qui a vu les premiers pas de Nanou, a aussi vu les derniers de ceux de "ma Philomène". Elle repose désormais là-bas, sous les bras de la statue de la vierge dans le cimetière près de l'église. Elle était si vaillante et si courageuse, petite silhouette enveloppée dans son éternel tablier bleu. Avec ses grandes poches sur le devant, il recélait bien des trésors: quignon de pain, pommes séchées qu'elle distribuait généreusement à ses chèvres et quelques épingles pour redresser son chignon voyageur. De l'étable, une vague odeur musquée me rappelle l'ancienne présence des chèvres, il y a si longtemps maintenant. Le troupeau était indiscipliné,mais Coquette la chienne savait toujours rassembler son petit monde. Il y avait cette "banude" et le bouc qui faisait si peur à la petite.Le bleu des murs a disparu sous la poussière. Il a fallu se résigner à vendre le troupeau, c'est le maquignon de la vallée qui est venu les chercher avec son fourgon. La Blanchette criait, appelait sa maîtresse... On aurait dit les cris d'un enfant. Philomène était à l'envers, tourneboulée. Le temps s'est déchiré et la nature a repris ses droits, tout se délite, plus rien ne subsiste. Le passé semble disparaître, enfoui sous les ronces et les toiles d'araignées. Le tilleul désormais est souverain et domine la jungle du jardin où quelques maigres dahlias se font une place au milieu des herbes folles. Mon cœur se serre, il veut garder aux creux du corps les dernières couleurs, les dernières odeurs qui distillent les images de ma vie.

Une silhouette bleue, au loin, sur le chemin... Le vent soulève la chevelure de l'herbe, une touche d'azur flotte et s'approche... Philomène... Un merle chante dans le lierre... Ma gorge s'étouffe... Un goût d'eau salée... Deux bras en arrondi autour de la tête pour remettre en ordre une coiffure sauvage avec une épingle. " Regarde grand-père ce que j'ai trouvé dans le tablier de grand-mère..." Nanou s'approche, dans le creux de ses mains, comme un trésor, un petit rectangle jaune avec un numéro.

" C'est le numéro de Blanchette," dis-je en murmurant. 

Bois-joli et Sœur Fougère
​Philomène (Triptyque 2)

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mardi 3 décembre 2024

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Phrases d'auteurs...

"Si vous avez quelque chose à dire, tout ce que vous pensez que personne n'a dit avant, vous devez le ressentir si désespérément que vous trouverez un moyen de le dire que personne n'a jamais trouvé avant, de sorte que la chose que vous avez à dire et la façon de le dire se mélangent comme une seule matière - aussi indissolublement que si elles ont été conçus ensemble."  F. Scott Fitzgerald

"Le romancier habite les seuils, sa tâche est de faire circuler librement le dedans et le dehors, l'éternité et l'instant, le désespoir et l'allégresse."  Yvon Rivard

" La vie procède toujours par couples d’oppositions. C’est seulement de la place du romancier, centre de la construction, que tout cesse d’être perçu contradictoirement et prend ainsi son sens."  Raymond Abellio

"Certains artistes sont les témoins de leur époque, d’autres en sont les symptômes."  Michel Castanier, Être

"Les grandes routes sont stériles." Lamennais 

"Un livre doit remuer les plaies. En provoquer, même. Un livre doit être un danger." Cioran

"En art, il n’y a pas de règles, il n’y a que des exemples." Julien Gracq, Lettrines 

"J'écris pour me parcourir. Peindre, composer, écrire : me parcourir. Là est l'aventure d'être en vie."Henri Michaux

"La littérature n’est ni un passe-temps ni une évasion, mais une façon–peut-être la plus complète et la plus profonde–d’examiner la condition humaine." Ernesto Sábato, L’Ecrivain et la catastrophe

"Le langage est une peau. Je frotte mon langage contre l'autre. " Roland Barthes, Fragments d'un discours amoureux 

 

 

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