Puis vint la guerre, on la remarque avec un gradé allemand, on suppose qu'elle est sa maîtresse puisqu'elle dispose de ce qui manque à tous, tissus, viande, pain... qu'elle partage généreusement avec ses amis.
A la Libération, elle sera tondue, humiliée, exécutée et son corps profané. La statue, plusieurs fois vandalisée, n'a pas non plus survécu. Il reste une copie en bronze que j'ai pu admirer au Musée des Beaux-Arts de Nîmes avec émotion, une sorte de malaise devant l'innocence de ce corps offert, inconscient de ce qui l'attend.
Jean-François Roseau a tiré un livre de ce drame, j'avoue que je ne l'ai pas lu, la quatrième de couverture ne m'a pas tentée, j'ai préféré rester avec les images que j'avais en tête et que je partage ici avec vous.