Texte d'origine : « La douleur qui précède la chute. Les fantômes qui dansent devant les yeux. Autour, tout est anéanti. C'est vide, déserté. L'image sans le son. On regarde autour de soi. Les formes, les objets, les gens qui habituellement font sens, sont vidés de leur substance. Comme lo...
Aimer la vie plus qu'un homme
Être ivre de son pastis son whisky son rhum
Enfourcher des soleils bleus dans les tournants
Regarder avec passion les prunelles du vent
Virevolter dans la vague comme un géant poisson
Eplucher tout sauf les oignons.
Énigmer la vérité
dans les courbes de l'imaginaire
remonter
jusqu'au ventre de votre mère
Turlupiner le réel
tant et tant que s'enfle sa colère
et qu'il vous provoque en duel
vous ne savez si vous sortez vaincu ou vainqueur
si vous mourez ou s'il meurt
Enamourer les interrogations
déraciner personnes et pensées, contester
Et que bascule l'autorité
Être est une question
d'affirmation
Face à l'hostilité
unir l'aimé et l'adversaire
en des fiançailles qu'on espère sublimes
Abandonné solitaire
à l'entrée d'une caverne
dans un cimetière maritime
hésiter entre ténèbre et lanterne
Dehors oser l'impossible pour cible
Trébucher tenter de rattraper fuyante votre audace
dans un effort vert comme les yeux d'un arbre, peut-être ultime
Rester coincé glacé dans les crevasses
naufragé éperdu et choisir
de vivre, aiguiser les couteaux du désir
et monter jusqu'au rire rouge des cimes
Commentaires 1
Merci Renée-Lise pour ce texte, un beau cadeau de début d'année où je retrouve toute l'inventivité, la verve et la poésie de ton écriture.
Renée-Lise, fidèle participante à mes stages, est auteur de divers ouvrages, plusieurs ont été publiés notamment un livre de poésie.