Texte d'origine : « La douleur qui précède la chute. Les fantômes qui dansent devant les yeux. Autour, tout est anéanti. C'est vide, déserté. L'image sans le son. On regarde autour de soi. Les formes, les objets, les gens qui habituellement font sens, sont vidés de leur substance. Comme lo...
Et ils s'en vont.
Sont-ils alignés en attendant leur tour,
ou forment-ils des grappes en partance ?
Un flux, un saut, un pas de plus,
de trop ?
Non, de l'inéluctable.
Ils ont terminé un voyage
héros d'un jour, du dernier jour,
ils sont immenses
dans la pensée qui se fait sensation
immense de leur présence,
immensité profuse
surpuissants, ces absents,
d'une puissance qui n'agit pas, qui vibre.
Simple projection de mes émotions ?
Je ne veux pas y croire.
Ils flottent, ils sont là,
ils échappent au temps.
Ils animent l'espace,
et c'est leur rôle d'âmes.
Leurs grands yeux étonnés,
ont enjambé la ligne entre morts et vivants,
leurs derniers mots confus, nous ont pris par la main
pour nous ouvrir la route.
Faire renaitre le mystère,
Ré enchanter le regard des blasés
Ressusciter le monde où ils ne sont plus,
son épaisseur, sa complétude autant que sa douleur,
ils savent si bien le faire,
- merci !
les disparus.
Commentaires 2
Oui ils sont là, bien là, dans une caresse du vent dans les cheveux, une silhouette au loin, une odeur, une musique et même un arrêt brutal de la voiture alors qu'on ne freinait pas et qui nous fait éviter l'accident...Merci Sylvie pour ce beau texte
Tellement d'actualité pour moi qui viens de perdre ma grande sœur !
MERCI