Par Maurice Berthon le jeudi 16 avril 2020
Catégorie: Textes écrits hors atelier

Haïkus...

Au cœur de l'océan

la tête dans les étoiles

danser               

Sous le vent d'Ouest

l'herbe

 danse                

Mer en ciel

inonde de bleu

les yeux              

L'homme géant

aux quatre coins de l'île

se cogne              

L'océan

le ciel et le vent

île          

Le feu de la Terre

déchire le bleu des mers

cratère        


Glisser des mots aux oiseaux

c'est écrire

dans le vent        

Ciel et mer

les lèvres s'offrent à

l'horizon         

Le ciel

embrasse l'océan

chaude étreinte         

Entre le ciel et la terre

le vide

est plein d'air         

Au clair de lune

le soleil

dévoile son profil féminin         

Rayons au vent

il court sur l'océan

 le soleil         

Face à l'océan

la falaise

offre du vide

Au pied de la falaise

les flots se déchirent

 neige

Glisser entre

les herbes et le vent

 danser

Le lait de la mer

tiède et fumant

écume animale

Se laisser aller au vent

 ravissement

pour herbes folles

le vent violent

fait pleurer les nuages

et peigne la colline

Fendre les eaux de l'océan

et danser

 là-haut

La tassechaude

se laisse prendre

volupté

Volutes évanouies

de son ventre chaud

ivre théière

La tasse blanche

sur sa soucoupe blanche

 aurore boréale

La petite cuillère en argent

attend

la caresse des doigts

Fonte du sucre

dans le thé chaud

dissolution des sens

Quand la petite cuillère

s'offre

parade de reine

La porcelaine blanche

enlace le soleil

et danse

Faire glisser son doigt

sur le bord de la tasse

et rêver

Une gorgée de thé chaud

un regard complice

amour

La tasse tâchée et vide

nostalgie

du temps passé

Une tasse et un verre

enlacés

complicité

La nappe blanche

nue

érotisme pur

Le doigt de la fée

offre sa magie

 la table danse

Une trace de rouge à lèvres

sur la porcelaine blanche

viol en neige

Au petit matin

embrasser son sein

 fièvre animale

Dans la cour sèche

le panier fleuri de l'enfant

 innocence

Vers la fosse béante

le pas du croque-mort

 regrets

Le lourd pas du merle rouge

vers la sauterelle noire

 obscénité

Entre les barreaux

l'oiseau picore les miettes

 prisonnier

Parmi les fleurs

le pas s'agite au vent

la grâce

Le pasle pasla pas

scandé par le bourreau

 l'horreur

Au-dessus des nuages

le pas bleu de l'ange

offrande

Par son pas mesurant

l'arpenteur

va

Sur le plateau nu

le danseur

son pas

Au fond du fond du fond

le pas

ivre crapaud

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