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Jérusalem

Avant de la connaître je l'imaginais dorée, comme parsemée d'une fine poussière d'or. Sans doute en réminiscence de tous les textes sacrés qui l'ont louée et de tous les psaumes qui l'ont chantée ? Plus que d'autres dans le monde le nom de cette ville imprime les mémoires et habite la conscience collective. Quand je l'ai découverte en vrai du haut de l'esplanade, un instant encore j'ai pu garder cette illusion de légèreté : la vue magnifique sur la vieille ville, la lumière qui y flottait, les fils de nuages qui courraient dans le ciel, le dôme effectivement doré de la Mosquée d'Omar, avec derrière l'ombre du Mont des Oliviers. De quoi couper le souffle, l'émotion ne peut qu'être intense!

Mais dés que j'ai quitté l'esplanade pour franchir la Porte des lions, dés que j'ai enfilé le dédale des rues et des quartiers, cheminé pas à pas tout du long de la Via dolorosa qui mène au Golgotha, j'ai dû me rendre à l'évidence : ici rien n'est léger. Jérusalem n'est pas nimbée de poussière dorée, elle est grise, c'est une ville de pierre, lourde, dure, aux aspérités tranchantes. Ici est née « l'intifada » la tristement célèbre guerre des pierres entre des nations résolument ennemies. Les sonorités mêmes du nom de cette ville sonnent comme une trompette de combat : Jérusalem,ses trois syllabes portent en elle l'histoire de l'humanité, une histoire lourde. Jérusalem est terre de toutes les passions, une ville de sang versé. « Coquelicot sur un rocher » a dit un chanteur.

Cette âpreté je l'avaisà vrai dire un peu pressentie au vu des barbelés qui enserrent les différentes zones, à la profusion de soldats en armes à chaque check point, à l'extrême vigilance des contrôles. On ne risquerait pas la moindre plaisanterie ! Tout est si bien cloisonné. Et pourtant dans les rues aux longs pavés de pierre grises lissés par les pas cela foisonne de populations mêlées : chrétiens, musulmans, juifs, arméniens,orthodoxes, coptes, beaucoup portant leurs vêtements comme un signe distinctif. Le paradoxe est qu'à les voir déambuler, pressés et familiers des lieux dans les ruelles sombres, pierres sur le sol, pierres sur les murs, uniformité dans les gris, ils semblent cohabiter en bonne entente. Mais vivent ils ensembles ou vivent-ils côte à côte en gardant chacun leurs convictions ? Jusqu'aux odeurs de nourritures qui se mélangent : mezzés, merguez, riz au cumin, huile d'olive au safran, pastèques trop mûres... bien qu'elles aient chacune leur pré carré.

Je me dirige vers les quartier juif, soudain je la vois et je ne vois plus qu'elle...

Fendant la foule la jeune fille ne porte pas de signe distinctif sur ses vêtements. Elle est habillée à l'Européenne, avec juste un voile bleu qui cache ses cheveux bruns. Elle avance, se fraye un chemin discrètement vers le long rempart de pierres blanches où des foules d' hommes et des femmes se courbent, se balancent en fermant les yeux. Doucement elle sort de sa poche un petit papier roulé et elle le glisse dans une anfractuosité du Mur des Lamentations.

Comme une prière ou bien un espoir ?

Le baiser rouge
Du geste au personnage

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" La vie procède toujours par couples d’oppositions. C’est seulement de la place du romancier, centre de la construction, que tout cesse d’être perçu contradictoirement et prend ainsi son sens."  Raymond Abellio

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